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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 21:06

    Eglise Lencouacq L'église de Lencouacq

 

Dans la généalogie des Labbé il y a des personnages plus marquants que d'autres, et l'abbé Labbé est de ceux-là.

     II était le cousin germain de Pierre Labbé, le personnage central, objet de ce blog, mais les liens étaient vraisemblablement plus forts puisqu'ils furent élevés ensemble à Loustaounaou et que la mort du père de Pierre laissa son oncle chef du tinel familial.

     Jean naquit donc le 19 février 1811 dernier des 7 enfants qu'eurent Michel Labbé et Jeanne Dauba, et c'est tout naturellement qu'on le surnomma "Petitoun"(voir acte de décès). Il passa son enfance à Loustaounaou où il garda le troupeau familial comme son frère ainé ou son cousin Pierre, puis fit ses études qui l'amenèrent à être prêtre.

     En 1831 il se présenta pour la conscription et fut réformé au motif qu'il était étudiant ecclésiastique.(voir album abbé Labbé)

     Il fut nommé sous-diacre le 2 mars 1833, ordonné prêtre le 22 février 1834 et vicaire à Mont de Marsan la même année, puis curé de Cachen à partir de 1835 et enfin curé de Lencouacq en 1847 et ce jusqu'à sa retraite qu'il prit à Roquefort. En 1882 il reçut le titre honorifique de Chanoine. En 1887 et 1888 il rédige à la demande de l'évêque la monographie sur sa paroisse de Lencouacq. Celle-ci comporte de nombreuses pages très complètes tant sur l'histoire et l'archéologie de Lencouacq, que sur les statistiques ou bien même sur ses prédécesseurs. On voit bien qu'il est très documenté et fait montre de beaucoup d'érudition. Il échangea même semble-t-il une correspondance avec Félix Arnaudin puisque celui-ci lui écrivit le 17 décembre 1893 :

 

"Mille remerciements pour votre charmante lettre qui m'apporte des renseignements pleins d'intérêt et surtout un témoignage précis et autorisé sur un point où il m'était si nécessaire! Vous m'avez réellement rendu service, et je tiens à vous en exprimer une très vive gratitude!

Croyez je vous prie aux meilleurs sentiments de votre serviteur respectivement dévoué."

 

Félix Arnaudin

 

Dans ses notes Félix Arnaudin ajoute :

 

"L'abbé Labbé, curé de Lencouacq... dont la vie offre cette particularité curieuse qu'il fut pasteur pour de vrai, j'entends berger de brebis, dans la lande même de Lencouacq avant de devenir pasteur d'âmes à Lencouacq toujours."

     Il dit aussi que l'abbé Labbé n'a jamais quitté Lencouacq et y est né, mais là Félix Arnaudin si rigoureux d'habitude se trompe.( p225 du tomeV des oeuvres complètes de Félix Arnaudin).

    Au décès de son père Michel Labbé en 1834, l'abbé Labbé hérite avec son frère Jean (époux de jeanne Garrabos) de la maison familiale de Loustaounaou qu'il partagera ensuite avec le fils de celui-ci en 1839. Il lui rachètera même des parts de cette maison en 1860. Ce neveu Jean Labbé (encore un !) habitait Lencouacq était docteur vétérinaire ce que confirme l'annuaire administratif, historique et statisitque de 1869 de H. Tartière.

     Toujours dans le souci de complèter ce bien, il postulera comme son cousin Pierre le fera pour Jeanbaylet, à l'achat de communaux le 2 mars 1859. Il obtiendra trois lots pour un total de 8ha 20a 70ca au prix de 527,79 francs. Ce qui est amusant c'est que Pierre Labbé pour arrondir sa propriété voisine de Jeanbaylet obtint des lots voisins de ceux de son cousin et qu'il accuse celui-ci de s'en être approprié un, dans une lettre du 2 février 1861 adressée au Préfet. Il parle en ces termes de son cousin sans dire leur lien de parenté réelle :

     "Le propriétaire qui s'est indignement emparé de mon lot est un ecclésiastique qui sous l'air modeste prône la morale et enseigne les vérités fondamentales pour la véritable union et le soutien de la société, fait cependant voir par cette donnée qu'il se (dément ?) de ce qu'il préconise."

    Qu'en était-il réellement ? Il s'agissait au départ d'une erreur de géomètre. Ce différent a-t-il nuit à leurs relations?

    En 1894 au décès de Georges Clavé, petit cousin mort sans descendance, (Petit-fils d'Anne Labbé (1765-1845) sa tante), l'abbé Labbé plus proche parent du côté paternel (Pierre Labbé cousin au même degré étant mort en 1870) hérite de la moitié des biens de celui-ci :

     Le total de la succession était évalué à 49850 f.

     La part de l'abbé Labbé sera de la moitié de cette somme dont deux métairies à Lugaut : Beaufils de 11ha 20a estimée à 4018,75f et Lagandole de 109ha 41a 57ca estimée à 15276.

     Ces détails ont leur importance car à son décès survenu le 26 octobre 1897 à l'âge de 86 ans, rue du Pisque à Roquefort, l'abbé Labbé instituera Jean Labbé (fils de Pierre Labbé notre Aïeul) son légataire universel (il faut croire que l'histoire des communaux était oubliée !)

     Il sera enterré au milieu du cimetierre de Lencouacq, séparant les hommes des femmes, et sur sa tombe figure une épitaphe du curé d'Ars.tombe abbé Labbé (5)

 

   

    

   

 

    

 

 

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 13:27

17     Traversée au nord-est de son étendue par la route Royale de Bordeaux à Bayonne, Arue se trouve sur un des axes nord-sud les plus importants du sud-ouest.

     A l'origine cette itinéraire concurrençait celui de la Grande Lande qui reprenait le traçé de la voie romaine. Mais l'isolement, le sable et l'état de cette route lui firent préférer l'intinéraire des Petites Landes que la poste lui choisit dès 1799.

     La route  vers 1808 qui avait subi des travaux d'empierrement était en mauvais état, notamment du fait de la suppression des péages à la révolution, qui permettaient son entretien. Elle était empierrée du poteau à Mont de Marsan, exeptée une zone de 440m avant le Caloy et la traversée de Mont de Marsan était pavée. Mais ce travail jugé insuffisant aboutit à l'adjudication du pavement de celle-ci en plusieurs lots entre 1833 et 1840. Les travaux  furent terminés en 1845. 

     Pour la section qui nous interresse, la chaussée fut alors formée de trois voies dont celle du milieu était pavée en grès de Coudures et de Buanes et les bas côtés conservaient l'ancien enpierrement renforcé par de la pierre des carrières de Nabias liée par du macadam. La voie du milieu, pavée servait aux lourds charrois et aux diligences mais était plus cahoteuse, tandis que celles des côtés étaient utilisées par les voitures particulieres moins rapides (d'après G. Cabannes). Les relais de Poste étaient aux Agreaux, Roquefort et le Caloy. L'estampon se passait sur un pont sur l'ancien gué dans Roquefort, jusqu'à la construction du pont actuel en 1831 par les Lapeyrère.

 La route devait ressembler à ceci : 494 001

 

 

La route utilisée depuis longtemps par les pèlerins de St Jacques de Compostelle (avec quelques variantes), servait aux échanges entre les pays d'Adour et ceux de la Guyenne, au commerce local ainsi qu'aux transhumances entre les Pyrénées et les prairies de la Garonne et quelques une de nos landes. Traditionnellement c'était les ossalois qui venaient chez nous avec de gros troupeaux de vaches, mais déjà le mouvement avait ralenti depuis la grande épizootie du milieu du XVIIIème siècle.

     Elle verra passer les cortèges royaux, les troupes révolutionnaires lors de la première coalition et celles de Napoléon Ier en avril 1808 lors de la guerre d'Espagne. 

     Jusqu'au début du XIXème siècle et un peu plus tard selon les endroits, les voitures utilisées localement étaient le "ka", véhicule étroit, à quatre roues de bois, généralement tiré par une paire de boeufs. Le Progrès viendra avec le "bros" à deux roues seulement, mais plus grandes, plus larges et cerclées de fer. Le ka comme le bros pouvait être recouvert d'une toile de protection, un peu comme les chariots que l'on voit dans les Westerns et cette protection s'appellait "l'aoubanèque".104 001 Les mules remplaceront petit à petit les boeufs. Il est important de savoir que pendant longtemps le bois des pins ne fut pas exploité, car difficilement transportable, seule la résine était produite et en fin de vie l'arbre était transformé en charbon.

     Mais la route comportait des dangers avec les attaques et le brigandage.  La région de Roquefort n'y échappe pas. Barthélémy Labbé notre ancêtre en fit les frais le 25 mars 1761 en subissant les coups de gens de Retjons. Il obtiendra 24 livres de dédommagement de ses agresseurs! Plus tard, le procureur du roi se plaindra au préfet dans une lettre de 1816 du manque de sûreté de la route et des nombreux larcins dont sont victimes les voyageurs. Nous le voyons aussi sur notre commune en 1814 où un homme est retrouvé mort par par balle en face du Huraout, et en 1830 avec un fait divers à Pillelardit qui se terminera par l'exécution de l'assassin d'un voyageur de commerce sur la place de Roquefort.

 

     Il faut aussi penser à la voie d'eau et il y eut un projet de canal de jonction Adour-Garonne par la Baïse et la Midouze sur 103 km. En 1808 des plans sont levés, en 1811 seule une rigole matérialise le futur traçé et en 1817 le projet est abandonné faute d'argent. Mais sur la Douze un petit et irrégulier trafic de bois existe après des essais effectués en janvier 1813 à St Rémi à Maillères (en face de Carro) par un marchand de bois d'Arue Jean Caillau.(Les transports et les échanges dans les Landes sous la Révolution A.D.)

     Plus tard le chemin de fer contribuera largement à favoriser les échanges avant lui aussi  de disparaitre, concurrencé par la route et maintenant l'auto route qui coupe en deux un joli quartier d'Arue. 

     

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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 12:46

Nous retrouvons Pierre Labbé, encore enfant dans ces premières années du XIXème siècle.

Nous allions deux ou trois fois par an voir mes grands-parents Dauba au Petit Baqué à Bergonce, nous étions très proche de toute la famille Dauba : mon grand-père, Jean Dauba, avait été le parrain d'un de mes oncles mort enfant, et il avait marié deux de ses filles  à mon père et mon oncle. Mon cousin Jean devait à son tour épouser une cousine,  Jeanne Garrabos de la maison voisine, le grand Baqué, fille d'une autre jeanne Dauba !

Nous partions de bon matin : mon père, ma mère, mon oncle, ma tante et mes cousins. Nous mettions trois bonnes heures pour arriver au petit Baqué à Bergonce. Nous traversions la route royale en direction de Culdepaille puis allions chercher l'Estampon en longeant le petit ruisseau de Ribarrouy. Avant d'arriver à l'Estampon ma mère ne manquait jamais de se signer et nous demandait d'en faire autant, afin de nous protéger des fées qui habitaient disait-elle "la crampe de las hades". En fait un abri rocheux sorte de caverne naturelle creusée dans la roche affleurant dans ces endroits. Nous, nous préférions serrer notre poing droit dans notre dos en disant énergiquement : "pugnet". La rivière bordée d'arbres coulait au fond d'une petite vallée encaissée très fraîche, et ses eaux  nous glaçaient les pieds même au plus fort de l'été. Quelques kilomètres plus bas elle traversait des affleurements de roche, véritable curiosité pour la région : les eaux claires de l'Estampon dans les courbes, allaient butter contre la roche de calcaire coquillier, creusant un surplomb de plusieurs mètres, puis elles reprenaient leur cours sur un lit de sable blanc où ondulaient de longues traines de plantes aquatiques au gré du courant. Des bancs de goujons, dorés, la bouche face au courant semblaient nous regarder et filaient vers quelque retraite secrète quand nous faisions mine de les approcher. Après Cardine nous remontions la vallée du ruisseau de Vialotte jusqu'au niveau de la petite église du même nom, qui était une annexe de celle de Lugaut un petit peu plus loin au nord. Nous en profitions pour ramasser du cresson dans les endroits où le ruisseau s'élargissait. Là de grandes nappes vert tendre en recouvraient le fond de sable blanc.

 Nous cheminions toujours sur le haut de la vallée du ruisseau et traversions un beau pignada avant d'arriver à Bergonce.illustrations P Labbe Dans nos yeux d'enfants les plus grands de ces pins, résinés, nous semblaient être des sentinelles géantes, la tête perdue dans le bleu du ciel, veillant sur l'immensité de la lande d'où seuls émergeaient par endroit un parc et son toit de chaume. Nous continuions alors jusqu'au bourg de Bergonce, que nous traversions et arrivions enfin au Petit Baqué.

Nous étions attendus et ma grand-mère nous avait préparé quelques "cruspets"  encore chauds ou si c'était la saison de la cruchade mellade. Sitôt notre grand-mère embrassée nous nous jetions sur ces gâteaux; même si nous mangions toujours  à notre faim, les pâtisseries étaient rares et après cette marche matinale elles nous semblaient bien bonnes. Nos mères heureuses de retrouver le clan de "Baqué" s'enquéraient des dernière nouvelles auprès de leur sœurs et cousines. Les Hommes se retrouvaient devant un pichet de vin et parlaient de leurs bêtes, de leur travail et des manières qu'ils avaient pour arranger ou améliorer tel ou tel outil, puis invariablement la conversation déviait sur la chasse. Là aussi chacun avait son truc pour améliorer un piège, pour "chanter" une palombe dans le brouillard, ou pour choisir les crins qu'il utilisait pour ses "lasséts".

Quant à nous les petits, nous retrouvions nos cousins et les voisins et c'était les mêmes jeux que chez nous : les plus âgés  initiaient les autres.

Ceux du grand Baqué m'avaient appris à fabriquer un sifflet dans une tige de bois. Il fallait d'abord choisir au printemps, au moment de la remontée de la sève, un petit rameau de peuplier, gros comme le petit doigt, et en tapotant avec le manche du couteau décoller l'écorce de manière à obtenir un petit fourreau qui constituait alors le sifflet.

Sabe, sabe pèt dé crabe  (sève, sève peau de chèvre)

Sabe, sabe pèt dé loup!  (sève , sève peau de loup)

Pip ! Poup!

La formule magique était alors censée favoriser la réussite de l'opération. Je pense que je devais mal la prononcer au début, car j'essuyais de nombreux échecs avant de réussir un sifflet correct !

 


  22

 

 
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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 13:30

carte sourgen 2Comme nous l'avons vu le Berceau de la famille Labbé était la maison de Loustaounaou à Arue. Juste après la révolution Michel Labbé avec son frère Jean et leur Père, achète les maisons de Patach et Jean baylet dans le même quartier. Pierre Labbé lors du partage de 1828 va s'installer à Jeanbaylet. Patach est mise en métayage comme un peu plus tard Loustaounaou le sera après le décès de Jean Labbé (fils de Michel).

     Jean Labbé (époux de Marie Dessans), le fils de Pierre ira s'installer à Roquefort mais achètera le 20 octobre 1895 ce qui s'appellera alors le "domaine d'Arue" sur son acte de succession.

     L'achat du 20 octobre 1895 comprenait : les métairies de Lasbordes et du Baloy à Arue, la maison de la grand-rue de Roquefort ainsi que les métairies de Lagrange, Capberné, Grangeot, Tastoc, Guilard, Pas de Géou et Barrehort à Arue et certaines parcelles en Cachen.

     Le tout pour le prix total de 125 000 Francs dont 24 000 pour Lasbordes et Baloy. Jean Labbé paiera 45 000 le jour même et le solde en 8 annuités de 10 000 Francs. Il mourra , le 10 mars 1898.

     Les vendeurs étaient Paul Baudéan docteur en médecine à Bordeaux (rue porte dijeaux) et sa femme Théodosie Vielhedent.

Joseph Vielhedent (frère de la précédente) et son épouse Clotilde Solas habitant près de Nouméa en Nouvelle-Calédonie.

    Lasbordes  avait été héritée de Monsieur Vielhedent père receveur des contributions indirectes qui l'avait acquise vers 1862.

     Le Baloy  provient également de la succession de monsieur Vielhedent qui le tenait de sa femme, qui le tenait elle même de Jean Fabères son oncle.(maitre Labarchède 24/3/1867)

     Même chose pour les métairies de Lagrange, Capberné et Grangeot .

     Pour le Tastoc, Guilard, Pas de Géou et Barrehort  Paul Baudéan et sa femme s'en sont rendus adjudicataires suite à la saisie immobilière d'Emmanuel Escousse propriétaire négociant de Roquefort. Ce Monsieur Escousse en avait lui-même hérité de sa cousine Mademoiselle Joséphine Escousse en 1882.

     Cette demoiselle Escousse les tenait de son oncle Jean Fabères.(24/3/1867) On voit donc qu'il s'agit d'une affaire de famille.

     La légende familiale voulait que les terres aient appartenu à une demoiselle "Escource " qui élevait des chevaux pour l'armée. On n'était pas trop loin de la réalité. Mais cette même tradition familiale voulait que lors de la construction de la nouvelle église d'Arue, on ait retrouvé le corps de Mademoiselle Escousse entièrement conservé, ce qui aurait alimenté la rumeur selon laquelle elle aurait été empoisonnée par son neveu pour hériter. 

     Pour terminer, Tastoc et Pas de Géou auraient été acquis par Jean Fabères ou ses parents en l'an V puis des actes suivent en l'an VI . Les deux maisons auraient été agrandies par l'achat  de communaux en 1860.

     Guilard et Barrehort  auraient été achetés par les parents de Fabères en 1806, 1811 et 1829, également augmentés de communaux en 1860.

Il reste plusieurs questions en suspend :

La mort de Jean Labbé intervenant avant le règlement complet des annuités comment cela s'est-il passé à sa succession ?

Il serait également interressant de creuser les origines anciennes notamment celles du Tastoc et du Pas de Géou car les notaires ayant enregistré les transactions sont de Mont de Marsan, et il pourrait s'agir de biens nationaux. A vérifier. 

 

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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 19:27

Je rappelerai encore une fois le principe de ce blog, qui consiste à vous faire profiter des documents que je croise aux archives, en les faisant sortir de leur rayonnages, puis des abysses de la mémoire de mon ordinateur.

     En ce qui concerne l'ancienne église d'Arue je crois que l'on possède peu de documents ou témoignages. Aux archives, tout ce qui concerne l'église d'Arue est enregistré sous la cote 2 O 147  on y trouve en fait peu de choses. On en trouverait peut-être dans des archives sous des rubriques plus générales mais là n'était pas mon but.

     Mais quelquefois la chance nous sourit et ce fut mon cas quand je dénichai au milieu des usurpations des communaux un plan succinct de l'église.Eglise plan 1859

 

     On voit que l'église occupait vraisemblablement la même place qu'actuellement, et la même orientation, mais que l'entrée se faisait par un porche, un peu comme celui de l'église de Roquefort. Ce porche occupait à peu près l'emplacement de l'actuelle sacristie. La sacristie devait se trouver à droite de l'actuelle entrée. Un document de l'An 12 décrivant l'état des cimetieres de la commune, nous apprend que celui-ci entourait l'église et était ceint d'un mur de 2 mètres de haut.

     Un deuxième plan trouvé dans les mêmes conditions nous montre que le mur du cimetière était bordé par une treille.plan cimetierre          

     Bon nombre de prêtre dans les Landes furent des prêtres réfractaires, mais apparemment à Arue nous eûmes un curé jureur Louis Arnaud Séris dont vous trouverez le serment dans l'album " Eglise".

     Un décret impérial du 28 août 1808 prévoyait semble-t-il la suppression de l'église d'Arue. Le conseil municipal, dont Michel Labbé, s'y opposera, arguant du fait que la population résidant à l'est  de la commune serait trop éloignée de l'église de Cachen.

     Le 4 octobre 1814, c' est le benoît, venant sonner l'angélus, qui trouve un enfant abandonné sous le porche. On voit bien avec le plan, que le porche devait être assez profond pour constituer un abri pour le bébé qui n'avait que 4 jours, emmailloté de neuf. Le maire et les témoins cherchèrent une nourrice sur la commune, et n'en trouvant pas envoyèrent l'enfant à Mont de Marsan lui donnant le nom de François Assise, saint du jour !

     En 1837 le conseil municipal demande un secours au préfet, pour effectuer des travaux dans l'église qui menace de ruines. Une lettre du jeune curé Tastet au préfet en 1840 déplore aussi le mauvais état de l'église.

     En 1859 Le curé Dezest dit au conseil municipal que le porche est dangereux pour ceux qui s'y abritent et que le clocher est aussi en mauvais état. Mais plus amusante est la lettre dans laquelle il dit l'urgence de créer un nouveau cimetière, le fossoyeur ne sachant où poser sa pelle sans sortir des cadavres entiers !

     L'évêque des Landes demande aux alentours de 1886 aux prêtres de chaque paroisse de rédiger une monographie de leur paroisse. L'abbé Labbé rédigera  la sienne sur Lencouacq. Elle comporte de nombreuses pages et est très bien rédigée. Le curé d'Arue rédige la sienne, plus brève (2 pages seulement), mais on y apprend qu'anciennement l'église d'Arue devait être dédiée à Notre-Dame de l'Assomption ce que semblait corroborer le fait qu'un tableau de l'assomption ornait le maitre autel.

 

 

 

 

 

 

 

 

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17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 13:35

     20Je n'ai pas encore consulté les archives judiciaires et ne sait pas quelle fut l'issue de la querelle qui opposa Pierre Labbé et Barthélémy Mothes.

     On pourrait préciser que la famille Mothes, meunier à Arue, est originaire de Gironde (Barthélémy Mothes est né à Lucmeau) et que sa femme, Magdeleine Dangoumau tenait la métairie de Mourcaou de ses parents. Pour l'impôt solidaire les Mothes ont participé pour Ploum, le moulin d'Arue et celui du Ginx, mais pas pour Mourcaou !

     Nous arrivons en 1849 et c'est au tour de Pierre Labbé d'être dénoncé par Mothes pour avoir creusé un fossé dans le communal ! Il écrit à la préfecture afin d'assigner Pierre Labbé ! Je n'ai pas, là non plus le résultat du jugement.

     On comprend pourquoi Arue dès 1836 avait voulu obliger les riverains du communal à borner leur terrain. 

     Dernière précision le maire Barthélémy Mothes ne sera pas reconduit à la mairie en 1851 avec le motif suivant : mauvaise gestion ! Il mourra 2 ans plus tard en juin 1853 à l'âge de 54 ans.

     La loi de 1857 arrive et Arue comme ses voisines va aliéner une partie de ses communaux. Le conseil municipal vote le 26 aout 1859 la concession du tiers de ses landes communales. D'après le procès verbal du 17 décembre 1859, 86 lots sont soumissionnés pour une surface totale de 298 ha 88a 50 ca et un montant de 16170Francs 28 centimes. Ce qui nous donne une moyenne de 3.46 hectares par lot avec un prix à l'hectare de 54 francs 10centimes. Il faut savoir que les soumissionnaires se voyaient attribuer parfois plusieurs lots.

     A quoi étaient tenus les soumissionnaires ?

Ils avaient entre autres obligation, celle d'enclore leur lot d'un fossé d'un mètre de large sur 50cm de profondeur dans un délai de 3 mois. Ainsi que de drainer et de mettre en valeur cette lande par des ensemencements ou tout autre moyen de la rendre productive. 

     On retrouve alors les personnes qui avaient eu un litige avec la mairie au sujet des communaux : Chemineau, Couseilhat, Vignolles, La veuve Mothes mais aussi Labarchède (notaire à Roquefort), et Henry de Biensan Juge de Paix à Roquefort pour  des lots parmi  les plus important environ 40 hectares.   

    Pierre Labbé et l'abbé Labbé postuleront (voir actes Pierre Labbé lettre aliénation). Ils obtiendront chacun des lots en vis à vis de leur bien, agrandissant  ainsi leur propriété initiale. L'abbé Labbé en trois lots obtiendra 8ha 20 a 26 ca et Pierre Labbé deux lots pour un total de 7ha 66a 40 ca. 

    Mais une fois encore il y aura un litige : Pierre Labbé écrit au préfet le 2 février 1861, pour se plaindre que sur les trois lots qui lui ont été attribués il n'en a que deux suite à une erreur du géomètre, et que son lot a été attribué à un autre qui l'entoure et empêche l'accès de son bétail au communal et que cet autre est un ecclésiastique ! Il s'agit en fait de son cousin l'abbé Labbé qu'il ne nomme pas.

     En consultant le procès-verbal aussi bien que l'acte de vente je n'ai trouvé nulle-part qu'il ait été attribué trois lots à Pierre Labbé. Quelle est la réalité ?

Cela fait partie des choses à éclaircir.

Pierre Labbé a aussi acheté des communaux à Lencouacq avec son beau-frère Jean Sabathé . Il participe pour 1/4 sur une parcelle de 10 ha.

     Enfin au même moment Retjons aliénait aussi une partie de ses communaux pour une surface de 2021 ha et 81269.46 Francs.

     Lencouacq par délibération du conseil municipale du 15 décembre 1860 mettait 1/3 de ses communaux en concession soit 1273 ha 85a 58ca pour 54253.30 francs soit un prix proche des 40 francs à l'hectare comme pour Retjons.

 Il semblerait qu'Arue a toujours voulu préserver au maximum ses communaux en résistant aux injonctions des préfets visant à leur faire ensemencer ou vendre ses landes communales puis en pratiquant un prix de vente plus élevé que celui des communes voisines (environ 55 à 60 francs l'hectare). 

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14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 11:52

Arue procèdera à la vente de ses communaux en 1860, et Pierre Labbé ainsi que son cousin l'abbé Labbé en achèteront. Mais ces communaux, avant la loi de 1857 sous le Second Empire permettant leur aliénation, ont été l'objet de convoitises depuis toujours et le sujet de litiges souvent. Avant la révolution existait la possibilité de s'approprier d'une certaine manière des landes sur les vacants en passant avec le seigneur un bail à fief.

C'est notamment le cas de François Sabathé pour un morceau de landes à Pouybaquedis.(voir actes sabathé) 

En ce qui concerne Arue dès 1817 le baron d'Haussez alors préfet des Landes  conseille à la mairie d'Arue de semer 30 hectares de communaux en pins ce qui ne fut pas suivi d'effets afin de laisser le libre parcours des troupeaux.

En 1830 la préfecture propose cette fois-ci à la mairie d'Arue d'aliéner une partie de ses communaux. Michel Labbé, alors maire, refuse invoquant le prétexte que cela ne procurerait qu'un faible  revenu et risquerait "d'exaspérer l'esprit des cultivateurs et des colons". Il oppose au préfet que la commune compte 90 métairies et autant de troupeaux d'environ 50 têtes (ce qui fait environ 4500 brebis) qui doivent se nourrir journalièrement sur le communal. Il parait donc impossible de se séparer d'autant de pacages.

Le conseil municipal envisagera même pour faire face à l'impôt sur ses communaux, de demander aux propriétaires payant peu d'impôts, mais retirant profit de ces landes communales de payer une contribution volontaire; ce que feront Michel Labbé et son neveu Pierre Labbé. 

A titre personnel Michel Labbé demandera d'ailleurs le 10 juillet 1828 à ce même conseil municipal dont il fait partie, de lui accorder le droit de bâtir un parc,sur la lande nommée "la serre dous pradeus" droit qui lui sera refusé car il avait déjà une cabane sur les communaux !

 

Depuis la révolution jusqu'à 1860, de nombreux litiges opposeront des particuliers à la commune citons dans le désordre : Couseilhat, Vignolles, Duméou, Chemineau et Mothes sur lequel nous reviendrons.

Souvent après sa tentative d'usurpation qui consistait en clôture ou creusement d'un fossé, l'usurpateur proposait à la commune de lui acheter le terrain ainsi conquis. C'est le cas de Chemineau pour sa métairie de Culdepaille qui en 1819 proposera à la mairie de lui acheter la parcelle de Landes qu'il a clôturé.

Pour Mothes, le cas est plus amusant puisqu'il dégénèrera en conflit personnel entre Barthélémy Mothes maire d'Arue et Pierre Labbé membre du conseil municipal. Dès 1846 Pierre Labbé dénonce Barthélémy Mothes pour avoir déjà entouré une lande communale d'un fossé, près de sa métairie de Mourcaou. Le Juge de paix de Roquefort saisi par B. Mothes donne raison à Pierre Labbé qui devient la cible de Barthélémy Mothes qui l'outrage et  l'injurie chaque fois qu'il le croise.

Pierre Labbé Porte Plainte et le tribunal correctionnel de Mont de Marsan  condamne Barthélémy Mothes le 31 aout 1846 à 25 francs d'amende et autant de dommages et intérêts.

Mais nos protagonistes n'en restent pas la, puisque Barthélémy mothes recommence en 1847 et cette fois-ci entoure d'un fossé un morceau de landes de 10ha 62a 10ca d'après le procès-verbal dressé par le conseil municipal le 14 mars 1847 et notifié le jour même à l'interressé. Le conseil municipal, vraisemblablement poussé par Pierre Labbé entame les démarches auprès de la préfecture. Mais la commune ne peut présenter de titre de propriété et ne fonde sa requête que sur la mémoire commune des usagers alors que Mothes paie les impôts de cette parcelle et se justifie d'après le cadastre qui fait apparaitre ces parcelles comme siennes. Pierre Labbé est finalement autorisé par la préfecture le 11 mai 1847 à intenter une action judiciaire à ses frais et riques et périls ! 

 

A suivre...   

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 23:06

Voici un court extrait des Vraies fausses mémoires de Pierre Labbé. Je me suis efforcé d'essayer de reconstituer ce qu'a du être la vie de Pierre Labbé à partir et autour de tout ce que j'ai pu trouver le concernant. Le quotidien est bien évidemment fictif mais tous les détails de l'environnement, des dates ou des évènements datés sont réels. Les personnages qui apparaissent avec leur noms et prénoms ont aussi réellement existé . Le souci d'être le plus proche possible de la réalité m'a interdit de créer une intrigue et c'est pour cette raison que le récit prend la forme de souvenirs.Dans l'extrait qui suit les notes expliquatives ne paraissent pas. 

 

 

          Ma petite enfance, je la passais avec mon cousin Jean, de trois ans plus jeune que moi et qui disparut en 1806. Nous avions pour terrain de jeu tous les bâtiments qui entouraient notre maison. J'aimais particulièrement l'odeur du chai où nous entreposions le bois de chauffage : le sol était fait des centaines d'éclats de bois arrachés aux billes de tauzin et aux "escalhs" de pin, que mon père ou mon oncle avaient fendu.7 L'odeur acide du tannin emplissait toute la resserre et quand le bois  fraichement abattu, venait d'être fait, nous trouvions l'odeur tellement âcre que nous sortions en crachant, tentant désespérément de nous débarrasser de cet air qui nous irritait la gorge. Nous passions alors en courant devant mon grand père, assis sous un gros chêne qui nous regardait avec un petit air narquois tout en battant par petits coups la lame d'une faux sur sa hargue. L'été par contre c'était l'odeur de la résine qui suintait des "escalh" de pin qui embaumait tout le chai, un concentré du pignada qui se desséchait alors sous la brûlure du soleil, au son des cigales qui stridulaient et dont le chant s'interrompait par instant, comme si elles aussi, terrassées par la chaleur étaient obligées de s'arrêter, relayées aussitôt un peu plus loin par une autre. Dans les cimes des pins les pignes craquaient et la résine tombait en fines gouttes.

 Nous n'avions alors pas le droit de rester dehors quand "il tombait du feu". Nous nous réfugiions donc dans la grande bergerie, la courbe, avec sa parguère. Nous montions à l'échelle pour atteindre l'étage et là, nous retrouvions toute la fraîcheur que procurait la couverture en chaume. Mais il faut que je vous décrive d'abord cette magnifique bergerie, dont je ne le sus que plus tard, elle était particulière à notre canton.  

  borde

           Depuis l'ouest on en apercevait seulement le toit, immense dos de chaume courbé sous le vent. Quand on l'approchait sa toiture prenait des dimensions plus réelles, avec sa forte pente, son faîtier qui ressemblait à un long chapeau de paille posé sur une tête aveugle. Alors en la contournant, on découvrait la parguère, cette palissade en planches recouverte de brande, inclinée dans le haut, toujours dans le but de protéger nos moutons du vent d'hiver, chargé d'humidité et des rafales de pluie qui pouvaient durer de longs jours. Pour accéder à la parguère il y avait un portail à deux battants, dont les charnières étaient fichées dans deux massifs piliers de pierre de six pieds de haut  un et demi de côté, qui provenaient des carrières du Cros, à l'ouest de la commune. Si c'était l'hiver, on s'avançait, les pieds s'enfonçant dans le fumier et son jus noirâtre, mais c'était là que résidait le secret de la fertilisation de nos pauvres terres, qui donnaient grâce à un dur labeur et un travail minutieux plusieurs récoltes par an. C'était ce même fumier, mélangé à la bruyère pourrie issue du soutrage, qui produisait parfois une mousse jaunâtre que l'on appelait "merde de sorcière". Pour conjurer le mauvais sort on devait  la faire brûler.

 On avait alors en face de soi, la borde proprement dite, avec son toit de chaume  décrivant un arc de cercle qui se continuait par la parguère, et c'est au milieu de cette arène de bois qu'on lâchait les moutons, pour qu'ils piétinent et souillent la bruyère accumulée pour fabriquer ce précieux fumier. Le bâtiment lui même était une merveille, on y entrait par une grande porte, et la pièce du bas était assez basse de plafond, surtout en fin d'hiver quand le niveau du sol était rehaussé par le fumier accumulé. Mais le plus intéressant, était l'étage qui servait de grenier. L'entrée en était juste au dessus de la porte principale, elle était ménagée dans la paille, et faisait comme une sorte de chien assis. A l'intérieur, l'odeur du foin se mêlait à celle des brebis, mais contrairement à la salle du dessous, le plafond était très haut et on voyait de part en part, les nœuds de paille qui maintenaient le seigle à la charpente. Et je me souviens qu'enfant ce grenier me semblait immense, car du fait de la courbure du bâtiment, je n'en voyais pas le fond et les côtés paraissaient se rejoindre au bout d'un horizon de barres de pin.

 Je m’allongeais alors, le dos sur le foin et regardais le sommet de la charpente, m'imaginant être à bord d'un bateau, vaisseau de paille, de foin et de bois étonnamment chaud l'hiver et tempéré l'été, vaisseau où les bruits lointains du monde extérieur, et juste en dessous la rumeur du troupeau et de ses dizaines de pattes, nous parvenaient étouffés, dans cet univers protecteur.



 

 

 

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 19:20

956 001Dans cet article succinct nous nous bornerons à consulter trois documents des archives départementales  : le Dénombrement de l'An VIII (cote AD 6 M 78), Un tableau comparatif de la population 1789 et An IX  (cote AD 6 M 79), le recensement de 1819 (cote AD 6 M 92) et enfin à titre de comparaison des données pour l'année 1869 l'annuaire statistique et historique de H. Tartière.

 

Ainsi le dénombrement fait le 29 prairial an VIII (18 juin 1800) nous donne une population de 310 habitants, pratiquement équilibrée hommes femmes et mentionne 12 défenseurs de la patrie. population an 8

 

En 1819 il s'agit d'un recensement, qui s'est fait dans toutes les communes des landes, mais le mode opératoire pouvait varier selon les communes. Pour Arue il est intérressant, car il s'est fait maison par maison avec les âges des personnes en regard de leur nom. Ce recensement nous donne un total de 610 personnes. population arue 1819

 

En 1869, soit environ deux générations plus tard l'annuaire de H.Tartière nous donne un total de 776 habitants.

 

On serait tenté de croire que la population double pratiquement entre 1800 et 1819 ce qui serait possible en imaginant des déplacements de population,ou le rattachement de hameau. Mais le ginx est mentionné sur le document de l'An VIII. Ce doublement parait donc étonnant si on l'impute au seul fait de l'accroissement naturel. Le dernier document datant de l'an IX semble corriger ces données. Il ne s'agit ni d'un dénombrement, ni d'un recensement, mais d'un questionnaire qui compare les situations entre un état à la date de 1789 et à celle de l'an IX mais dont la forme des questions induit souvent la réponse. 

 

On part donc d'une population totale de 376 en 1789 pour arriver à 421 en l'An IX (1801). Le questionnaire découpe la population par tranches d'âge et les compare. Mais il est aussi interressant par certaines questions :

 

- A partir de quel âge se marie -t-on ?

 

La réponse nous donne : il est des garçons qui se marient dès l'âge de 15 ans et  13 pour les filles.

 

- Même question pour 1789 .

 

Même réponse.

 

-Quelles sont les cause pour lesquelles les garçons se marient aussi jeunes?

 

On en attribue la cause aux besoins de la culture.

 

- Les familles sont elles plus ou moins nombreuses qu'en 1789 ?

 

Les mêmes à peu de choses près.

 

Puis on apprend après qu'à part 2 hommes ayant entre 60 et 70 ans en 1789; personne n'a plus de 60 ans. (Donnée qu'il faut relativiser vu l'imprécision de des âges sur les registres où on trouve fréquemment mentionné âgé d'environ ....) Et il est écrit sous forme de phrase à complèter : "on ne vit pas ordinairement au delà de l'âge de : 56 ans parce que : le travail et la mauvaise nourriture les détruit (sic).

Il faut ajouter  pour l'An IX : 1 aveugle (homme), 1 sourd (homme) pas de fou  et  huit militaires !

 

En conclusion il semblerait qu'il ne faille pas considérer les statistiques de cette période comme  très fiables, et pour avoir une image plus réelle de la population d'Arue il faudrait y ajouter une étude de fond à partir de l'état-civil par exemple.  

 

    

 

 

 

 

 

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 19:25

22Très souvent, n'ayant encore une fois que peu d'informations sur mes "clients", je me suis rabattu sur leur signatures pour essayer d'apprécier leur niveau d'instruction; mais je ne suis ni graphologue, ni expert en la matière et vous jugerez par vous-même. Pour les Trois premiers Labbé, Barthélémy, Pierre (époux de M.Labarbe) et Jean (époux de Marie Dauba)  je n'ai pas trouvé d'actes signés et les actes qui pourraient l'être ne sont pas toujours communicables en raison de leur état.

Pour les autres Michel (Frère de Jean cité plus haut),Pierre son neveu (époux de Marie Sabathé) Jean le fils de Michel (époux de jeanne Garrabos) et Jean (le fils de Pierre et Marie Sabathé ) on a de nombreux exemples de leur paraphe en raison précisément de leurs activités à la mairie, de leurs achats...  signature michel Labbé

 

Ci-contre la signature de Michel Labbé postérieure à 1815. C'est la seule de cette génération. On voit nettement les lettres maladroites et écrites l'une aprèsl'autre.

 

 

 

 

 

On passe maintenant à ce document d'état-civil de 1832. Nous retrouvons Michel Labbé devenu maire et la signature de son fils Jean et celle de son neveu Pierre (époux de M Sabathé). Celle de Jean ressemble encore à celle de son père en plus délié, et celle de Pierre Beaucoup plus évoluée.

 

.signatures  signatures pierre labbé et jean labbé   

On retrouve ci-dessus  les deux mêmes personnages quelques années plus tard, Jean Labbé (époux de Jeanne Garrabos) est devenu adjoint, son père Michel étant mort; et on voit que sa signature a evolué avec son accès au poste d'adjoint et celle de Pierre s'est légèrement simplifiée.

 

 

 

 

Ci dessous en restant sur la même génération, c'est la signature du petit frère de Jean et cousin de Pierre : L'abbé Labbé, ecclésiastique qui a évidemment fait des études, mais aussi des recherches sur l'histoire locale comme nous le verrons plus tard. Il avait une jolie écriture visible dans la monographie qu'il a écrite sur la paroisse de Lencouacq.

  signature Abbé Labbé

 

 

Nous passons encore une génération avec les deux fils de Pierre labbé et Marie sabathé. Jean (époux de Marie Dessans) et François qui signent la vente de leur part de Pouybaquedis, héritée de leur mère, à leur oncle Jean Sabathé en 1872. On notera que Jean Labbé Signait Labbé Jeune.signatures françois et jean labbé 1872

On termine enfin avec la signature d'Izarn vers 1906.Signature Izarn Labbé

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