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25 janvier 2014 6 25 /01 /janvier /2014 09:51

  nos landes 009  Dans les articles précédents, il nous est arrivé d'aborder le quotidien de la vie des Labbé à Arue.  Un de ses aspects, est la présence des loups que l'on retrouve aussi dans le folklore, mais qu'en était-il exactement?

    Le 4 juin 1968 un loup était tiré au Sen à quelques kilomètres d'Arue, et le lendemain une louve était abattue. Cette présence à une période récente du loup dans les environs d'Arue, donna l'idée à Jean Cailluyer de faire des recherches dont le résultat paraîtra dans le bulletin de la Société de Borda en 1968.

   On y apprend que les loups étaient plus nombreux dans les zones agricoles du département. Aussi des battues étaient-elles régulièrement organisées. En 1805 entre Cazères et le Houga, 1819 à Lussagnet, en 1820 dans tout le département... Ces battues mettant à chaque fois les villageois à contribution.

  Le Loup gravure En 1831 le préfet envisage un autre mode d'élimination du loup : l'empoisonnement. Le procédé prévoyait d'utiliser des chiens comme appâts pour éviter aux autres chiens d'être attirés et de s'empoisonner à leur tour! Le résultat ne fût pas à la hauteur de leurs espérances puisqu'en 1841 les primes allouées pour chaque loup abattu étaient augmentées:

40f pour une louve pleine au lieu de.........18

20f pour une louve non pleine...................12

20f pour un loup.........................................15

15f pour un louveteau..................................6

    On pourrait se demander quel était le prix d'un fusil à l'époque pour le comparer à celui de la prime. Or dans l'inventaire après décès de Jean Sabathé de "Pouybaquedis" à Lencouacq, le beau-frère de Pierre Labbé, un fusil à percussion et deux coups s'évaluait à 20f en 1860. On voit que le montant des primes était loin d'être négligeable!

   Le maire devait alors envoyer un certificat sur papier timbré ainsi que les deux oreilles de la bête pour obtenir la prime.

   Ces primes disparaitront en 1867 alors que les battues continueront.

 

Jean-Pierre Lescarret dans son livre " La vie dans la Grande-Lande au temps des bergers et des loups" consacre quelques pages au loup. On y apprend que dès 1755 une battue avait eu lieu à Sabres et en 1796 dans les environs de Salles. En 1820 ce sont des battues menées canton par canton qui seront encouragées par des primes. Le département voisin de la Gironde procèdera lui aussi à plusieurs battues.

 

     Félix Arnaudin aborde le sujet assez longuement ( Tome VIII de ses oeuvres complètes). Les loups suivaient les transhumants venant des Pyrénées quand descendaient des montagnes béarnaises les troupeaux de moutons et de vaches qui venaient hiverner dans nos landes jusque dans les plaines fertiles des bords de la Garonne. Le secteur de Roquefort recevait quant à lui plus particulièrement ceux de la vallée d'Ossau.

 

    Il rapporte plusieurs anecdotes de gens suivis le soir par des loups. Le loup attendait souvent assis au milieu du chemin, comme un chien, puis décrivait un arc de cercle et passait derrière le voyageur, répétant plusieurs fois cette manoeuvre, jusqu'à l'apporche de lieux habités.

    Il nous raconte aussi l'histoire de bergers apercevant des loups, ou les entendant toute la nuit rôder ou hurler au loin et puis parfois aussi la découverte macabre de plusieurs brebis égorgées. 

    Plus étonnants sont les cas rapportés par lui de chevaux entravés par les pattes de devant, qui attaqués par le loup se mettaient dos à une borde et se cabrant pour se défendre, arrivaient à prendre le loup sous la chaine de leurs entraves, étranglant l'attaquant.

    Autre fait, cette histoire qui se racontait à Moustey, celle d'un ménétrier un peu éméché qui s'endort sous un chêne et se réveille couvert de feuilles par un loup qui se sent trop seul pour attaquer sa proie, et qui rappelle d'autres loups. Se réveillant, le ménétrier ne trouve son salut qu'en grimpant dans l'arbre. Commençant à ressentire le froid, il réussit à faire fuir les loups en leur jouant ses plus beaux airs au violon. Descendu chêne, il reprit son chemin sans s'arrêter de jouer!

Félix Arnaudin raconte ensuite l'histoire de la grande battue de 1855. On choisit des communes de Gironde et des Landes, pour former un vaste cercle, dont le centre, situé entre cazaux et Sanguinet, était marqué d'un poteau de pin surmonté d'un faisceau de paille. Les chasseurs et leurs chiens répartis sur une ligne bruyante et tonitruante de plusieurs kilomètres de long,  progressaient vers le centre, poussant devant eux lièvres, renards et quelques loups, dont certains réussirent à forcer la lignes, profitant d'un chemin creux. Enfin de journée un seul loup fût tué! Et des centaines de chasseurs ayant convergé vers ce lieu, beaucoup durent dormir dans des bordes ou à même la bruyère, avant de rejoindre leur foyer souvent éloigné.

    Le loup dont la présence était bien réelle, s'est aussi emparé de l'imaginaire : la tradition et le folklore local regorgent de contes, d'histoires, de mythes et de superstitions. Emmanuel Delbousquet ("En Gascogne" 1929) dans un petit conte, évoque la réalité du loup s'attaquant à une vache menée de nuit par ses propriétaires du côté de Lubbon. Mais la croyance aux loups-garous était très forte et c'est encore félix Arnaudin qui nous rapporte plusieurs contes de loup-garou. C'est souvent un membre de la communauté qui, la nuit, prend l'apparence d'un loup et commet quelques méfaits; les châtiments qu'il reçoit persistent sur son corps d'homme trahissant sa nature de loup-garou.

    Jean Peyreblanques dans son livre "Landes de mémoire" nous apprend qu'un des tous premiers préfet des Landes Jean-Marie Valentin-Duplantier, se moquait des landais dans le Journal des Landes en janvier 1808 : "Les habitants de nos campagnes sont plus ignorants que dans une autre partie de l'empire, aussi croient-ils fortement à l'existence des loup-garous....".

    Et ces mythes rejoignent parfois le domaine de la réalité par le biais des faits-divers: quand la lecture de ce même Journal des Landes nous apprend qu'à Losse, non loin d'Arue, un braconnier avait surpris son voisin qui se rendait régulièrement de nuit dans une maison du quartier. Pour intimider son voisin, le braconnier se mit plusieurs jours de suite à le suivre revouvert d'un drap blanc. Après quelques jours, le galant s'arma d'un fusil et tua le "loup-garou"! (épisode lu dans le Journal des Landes  et rapporté également par le Dr Peyreblanques.)

 

Voilà vu rapidement, ce qu'il en était du loup dans notre contrée à l'heure où celui-ci tente un retour faisant resurgir les vieilles peurset suscitant un débat qui n'est pas près de s'éteindre. 8

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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 21:35

         citrate      En 1893 paraissait à Dax Chez Ph. Labèque "Le Cuisinier landais" suivi d'un manuel intitulé "Les bons domestiques". Ce livre se verra réédité en 1922, 1934 et 1987.

Noël approchant avec son cortège de dindes, chapons, foies gras, de saumons, d'huitres, de boudins blancs et autres mets, je vous en livre quelques extraits; vous verrez que l'on est loin des fours à micro-ondes et  plaques à induction ou même de la cuisine "moléculaire"... Ah les jolis mots !

     Mais avant même de commencer à vous faire saliver, quelques petites recommandations concernant votre cuisinière, si toutefois vous en avez une:

 

" La cuisinière devra être proprement vêtue, mais sans luxe, et porter de préférence des vêtements de couleurs peu salissantes.

     Elle devra se lever de bonne heure, faire sa toilette,se coiffer, faire son lit et balayer sa chambre de façon à ne plus avoir besoin d'y revenir pour se préparer à sortir.

      Après avoir allumé le feu, balayé la cuisine et tout remis en ordre, son premier soin sera d'aller au marché et de faire les achats .../...inutile de lui recommander de s'abstenir de faire ce que l'on appelle vulgairement danser " l'anse du panier"; elle pourra néanmoins accepter des fournisseurs le sou du franc et les autres gratifications d'usage.../...La cuisinière, comme les autres, parlera à ses maîtres à la troisième personne, et évitera d'entrer en conversation avec sa maîtresse, à moins qu'elle ne l'y autorise et surtout de lui rapporter du marché un tas de cancans, pardonnez-moi l'expression, et de potins auxquels certaines ont le tort d'attacher un grand intérêt.../...

     Enfin avant de se coucher, la cuisinière s'assurera  que le feu est bien éteint, et , détail qui a son importance, elle chassera les chats de la  cuisine et n'en laissera aucun s'endormir sur la plaque du foyer. Il est souvent arrivé qu'ils occasionnaient des incendies en s'enfuyant dans les greniers après avoir mis le feu à leur poil en dormant dans l'âtre des cheminées."

 

Ceci étant  posé, passons aux  recettes. Nous sommes à mille lieues, encore une fois de nos usages et de nos restrictions mesquines : il vous faudra prévoir un certain budget pour les "tuber mélanosporum" !

 

"Volailles Truffées"

 

  "On ne truffe ordinairement que les dindes, les chapons, les poulardes, les pintades et les perdreaux. On met des morceaux de truffe, coupés en rondelles, en dessous de la peau, sur la poitrine de l'animal; puis on fait un hâchis de truffes, de chair de volaille, de cochon frais, de sel, de poivre, d'échalotte et de clous de girofle. Il vaut mieux n'ajouter les truffes au hâchis qu'un moment avant de le sortir de la casserolle dans laquelle on l'a fait cuire. On farcit ensuite la volaille avec ce hâchis.

     Pour une dinde, il faut de trois à quatre livres de truffes. On peut se faire une idée, en partant de là, de ce qu'il faudra pour farcir les autres volailles.

     Il est bon de laisser  dans ce hâchis de gros morceaux de truffes et même quelques truffes entières.

     Pour les dindes et les chapons on remplace quelquefois, en Gascogne, les truffes par des marrons frottés avec de l'ail."

"Abignades"

"En Chalosse, on prépare, avec le sang et les boyaux des oies, un plat qui est très en honneur chez nos paysans, qui l'appellent les abignades.

    Pour faire les abignades, on ouvre et on nettoie, avec le plus grand soin, les boyaux des oies; on les hache ensuite très menu, avec le sang qui s'est coagulé; on y ajoute de l'oignon et de l'ail, hachés aussi, du sel, du poivre et un bouquet d'herbes fines. On fait cuire à la casserolle et on mouille avec du vin cuit et un peu d'eau. On peut y ajouter un petit filet de vinaigre au moment de servir.

     On fait aussi, de la même manière, des abignades de canard, mais elles ne valent pas celles d'oie."  

    

    Voila pour les volailles !

"Lamproie  à la dacqoise"

     "On la suspend à un clou et on lui coupe le bout de la queue, pour que tout le sang puisse s'écouler et on recueille ce sang dans un verre. Quand la bête est morte, car elle doit être encore en vie pour bien la saigner, on la plonge dans l'eau bouillante et on enlève sa peau avec un linge, puis on la vide et on la coupe en morceaux de trois centimètres de longueur. On fait ensuite chauffer de la graisse dans une casserolle; quand elle est chaude, on y met de la farine et on tourne avec une cuillère de bois, pour qu'elle ne brûle pas, jusqu'à qu'elle soit de couleur dorée.

     On hâche un peu d'ail et un peu d'oignon, séparément; quand la farine est rousse on y jette l'oignon, puis l'ail; après on mouille, moitié eau moitié vin : on y met des pruneaux, des raisins secs et des pignons, et on laisse bouillir le tout jusqu'à ce soit à moitié cuit; on y jette la lamproie; une fois qu'elle a bouilli on mêle le sang avec un peu de vin, on le jette dans la sauce et on laisse mijoter, après avoir salé et poivré.

     La lamproie cuite ainsi est meilleure si on la prépare assez longtemps à l'avance. On la fait alors réchauffer avant de la servir. "

        

 

Si vous aviez du mal à digérer ces quelques recettes vous trouverez dans ces réclames d'époque, de quoi calmer les tourments occasionnés par les révoltes de vos organes hépatiques et biliaires ! 

Je vous souhaite à tous de joyeuses fêtes.  citrate 0002citrate 0001

    citrate-copie-1

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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 15:01

      Sur le site des archives départementales nous pouvons consulter librement le cadastre dit "napoléonien", c'est à dire le premier cadastre. C'est l'occasion pour nous de redécouvrir sous forme de balade virtuelle, notre commune d'Arue, alors que les cartes de Cassini et de Belleyme se révèlent souvent trop vagues et imprécises, ou celle d'état-major plus précise mais plus récente, et donc postérieure au boisement...

Pour les communes des environs de Roquefort, il y a souvent deux séries de plans. La plus récente 1812 ou 1813 est la plus lisible et la mieux finie. C'est sur celle là que l'on distingue clairement les bergeries courbes au toit de chaume firguré en jaune, si chères à Pierre Toulgouat. cadastre 1813 003

La série la plus ancienne (1810 et même 1806 pour St Gor) est en assez mauvais état, moins lisible, mais elle nous révèle en limite de commune d'anciens lieux-dits dont la tradition orale s'est perdue : la forêt a tout recouvert de son manteau végétal, et gommé les reliefs, alors que sur la lande rase chaque petit tertre, monticule, élévation prenait des allures de montagne que l'on nommait "tuc", "pouy" ou "douc" plus localement... Tandis qu'à l'intérieur de ces feuilles représentant chacune des sections de la commune on ne retrouve que les maisons et les parcs, les ruisseaux et les lagunes, les chemins et les routes.

     Le géomètre s'est donc servi de ces pouys pour borner nos communes, mais aussi des lagunes, d'arbres remarquables, de gués... carte sourgen 1

     La connaissance de notre bonne langue gasconne pouvant s'avérer une aide précieuse...

      Si on décidait d'explorer les limites communales en partant par exemple de la borne du Pas du Cas (au niveau de la jonction des routes de Mourcaou et de celle de Lencouacq), il nous faudrait longer le ruisseau qui sépare Arue de Guinas (son ancienne dépendance), dépasser le Goua du Jouan (Gué du Jouan). Le Jouan étant vraisemblablement l'ancien nom du ruisseau que l'on retrouve dans les noms du Bas et du Haut Jouannoy. La limite quitte le ruisseau au niveau de Mombayle, pour faire un angle droit au niveau du Pouy de las Qouate  Peyres dont le nom s'est perdu. Plus loin, au sud du Treytin c'est le Pouy dous Sept Agnets (Pouy des sept Agneaux) qui marque la limite. 

     Délice de la toponymie qui nous permet d'imaginer sept agneaux miraculeusement retrouvés aux pieds du Pouy dous sept Agnets par une soirée d'orage, alors que quelque cérémonie de sabbat se déroule au Pouy de las qouates Peyres... Plus au nord c'est la borne au nom évocateur de Saoutebouc qui forme un autre angle... Et que s'est-il passé au Goua du Boeuf entre Nabias et Saint-Gor? Lors d'une crue hivernale un boeuf s'est-il fait happer par les eaux en furie de l'Estampon ? Plus loin, toujours sur les bords de l'Estampon c'est un pin isolé qui sert de Borne (section B Saint-Gor 1810). 147 001 

     Sur la feuille de la section C, dite de l'église, le dessinateur  nous a même gratifié d'un petit plan de l'église à une autre échelle. Ce plan, de notre ancienne église romane disparue au tout début du XXème siècle, est à à comparer à ceux que j'avais retrouvé déjà, et qui ont fait l'objet d'un article de ce même blog.

      Sur d'autres communes voisines, d'immenses étendues vides ne portent que la mention "sable", et le grain du papier jauni de ces vieux plans, n'est pas sans rappeler ce sable qu'il est censé représenter, avec parfois un arbre isolé comme le chêne de Mayran, sur le ruisseau de Vialotte entre Retjons et Saint-Gor. C'est un autre chêne, le Chêne de Perruque, qui partage les trois communes de Lubbon, Rimbez et Losse (tableau d'assemblage de Losse 1813). On retrouve aussi souvent des lagunes en limite de communes, lesquelles lagunes sont partagées afin de ménager à chacun l'accès à l'eau : c'est le cas par exemple de la lagune de Lagabardan entre les communes de Maillas, Lugaut et Losse. Même configuration à Sabres où la lagune du Couy se partage entre Sabres, Trensacq et Luxey (Sabres section C) ou à Saugnacq et Muret (Section A 1ere feuille) avec la lagune des Espiets entre Lugos, Ychoux et Saugnacq. Pélebusoq 001

     Et enfin il arrive aussi que ce cadastre nous livre des informations intéressantes sur des activités humaines oubliées : sur la feuille de Losse 1807 on voit en limite avec Lubbon : Tuc de Pelebusoc ou l'on tient foire le 16 juillet. (information qui parait également sur la carte de Cassini). Le tableau d'assemblage de 1813 précise même : fosse des chênes de Pelbusocq ou se tient foire le 16 Juillet. (Cette foire a aussi été evoquée dans l'article "Les foires et les marchés aux environs d'Arue au XIXéme".)

      Voilà ce que peut nous livrer la lecture de ces documents relativements précis et soignés, qui nous révèlent l'état de notre region au début du XIXème siècle, juste avant les grands changements que connût la Lande par la suite. 

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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 20:55

Sur ce blog a paru l'an passé, un petit article sur les sources de Moncaut à Losse.

 

Il est important de préciser que si leur accés vous est permis le restant de l'année, leur visite est interdite à partir du 1er octobre pendant toute la durée de la chasse à la palombe.

 

Merci de respecter cette consigne.

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30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 21:46
Annuaire admisnistratif judiciaire et industriel des Landes

Un outil précieux pour qui s'intérresse à nos Landes est L'annuaire administratif judiciaire et industriel des Landes. Un des auteurs en est Henri Tartieres pour la période de 1867 à 1897 Mais qui était Henri Tartière ?

Henri Tartières (1826-1898) originaire du Cantal fut Archiviste aux archives des Landes où pendant plus de 35 ans, il entreprit un gros travail de classement tout en conduisant et publiant le résultat de ses nombreuses recherches.

Il fut aussi l'auteur en 1879 d'un petit ouvrage intitulé : "Voyage d'un landais à la fin du XVIIème siècle". Ouvrage où il rapporte le récit du voyage d'un landais, Baratte à travers l'Italie, la Hollande, les bords du Rhin, Londres le midi de la France et le retour  par la route de Paris jusqu'aux environs d'Ygos. Tartières fait suivre ce récit d'un petit essai peignant le tableau statistique, hydrographique, agricole etc... des landes à la fin du XVIIème siècle un peu comme dans les annuaires dont il est ici question.

On peut apprendre ainsi la naissance le 1er février 1669 de la fille d'un gésitain (cagot) point de départ possible pour des recherches sur cette communauté à part de la population de Roquefort; mais aussi que la résidence de l'archiprêtre de Roquefort était Arue, que le manque d'école et donc d'instruction dans notre région fit que l'on envoyait au moment de la première communion les enfants passer 8 à 10 mois à l'écoles de Roquefort et  que le niveau d'instruction étant si bas à Estigarde, que les registres de la taille étaient matérialisés par des entailles sur des bâtons ...

 

     Dans les annuaires administratifs judiciaires et industriels des Landes, toutes sortes de renseignements figurent : des jours de marchés et foires, au nom des curés, maires ou juge de paix. Ou bien encore des statistiques diverses concernant l'agriculture, les impôts Etc... Ce sont là des outils bien pratiques dans nos recherches même s'il faut parfois vérifier ou recouper les informations : ainsi l'annuaire de 1869 donne Jean-Pierre Labbé pour vétérinaire à Roquefort (fonction qu'il a bien exercée) mais en 1869 il est déjà mort depuis 3 ans ! 

 

Annuaire admisnistratif judiciaire et industriel des Landes

Sur cette photo extraite de l'annuaire de 1869, il est amusant de constater que figurent Jean Labbé comme maire d'Arue, un Courègelongue à Cachen et un Lapeyrère à Labastide (La fille de Jean Labbé épousera un Courègelongue et Izarn son 2ème fils, la petit fille de ce Lapeyrère)

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8 septembre 2013 7 08 /09 /septembre /2013 10:16

    Comme chaque été, je profite des vacances pour découvrir, ou redécouvrir des endroits d'Arue. Cet été, j'ai donc décidé de retourner visiter les grottes du Cros.

     Les travaux, puis le passage de l'autoroute m'en ayant longtemps dissuadé. Ce site exceptionnel, connu de tous les locaux, fait l'objet d'un arrêté de protection de biotope en 2000. Ce qui n'empêcha pas l'autoroute A65 de lui passer pratiquement dessus ! Mais ce que l'autoroute a raté, la LGV le réussira peut-être? arue aout 2013 095

     Le site constitué d'une petite gorge dans laquelle coule, maintenant de manière intermittente le ruisseau d'Arue, abrite une population variée de chauves-souris qui vient ici se reproduire dans les grottes que le ruisseau a creusé. C'est un décor aussi exceptionnel qu'inattendu dans nos Landes qualifiées à tort de tristes et monotones par ceux qui ne les connaissent pas. Georgette Laporte-Castède évoque les lieux dans son livre "Pain de seigle et vin de grives".Elle nous raconte une histoire de fées qui auraient logé dans ces grottes et venaient le soir au coin de l'âtre dans la maison du Cros... 

  arue aout 2013 113 

Philippe soussieux lui, dressa un relevé méticuleux de toutes ces cavités qui changent un petit peu au gré du temps, dans son livre : "Les Landes souterraines" paru en 1984. Vous y trouverez le support à une exploration intégrale de ce "canyon"  qui n'en finira pas de vous surprendre.

Quelques photos vous en parleront mieux encore.arue aout 2013 100  arue aout 2013 102

 

 

arue aout 2013 115

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14 juillet 2013 7 14 /07 /juillet /2013 22:27

Encore quelques petites informations concernant l'architecte Roquefortois de naissance. Documents glanés sur internet.

Un Plan d'abord : celui d'un projet de constructin d'église.On sait que Raymond Charles Péré a beaucoup travaillé pour l'église catholique dans le secteur de Smyrne. plan péré

Et ensuite une photo de famille où figurent quelques uns de ses nombreux enfants (9) et des membres de sa belle-famille : les Russo, famille d'origine italo-française implantée depuis plus longtemps au levant.famille Russo

    Raymond Charles Péré est au dernier rang et au centre (1), sa femme Anaïs Russo (2) est au 2ème rang, sa fille Marie Balladur en n°3 de profil et au dessus de sa mère, les autres portant des n° sont aussi des enfants de Charles Péré. Les femmes du 2ème rang appartiennent à la famille Russo.

 

 

Et une des maisons familiales des Russo à Smyrne.(Izmir acruellement)maison russo

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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 20:51

Vous êtes de plus en plus en plus nombreux à parcourir les pages de ce blog, ce qui me valut une agréable surprise.

Je vous parlais il y a quelques temps de Jean-Pierre Labbé, le fils de Jean Labbé et Jeanne Garrabos. C'est avec lui que s'éteignit la branche de Michel Labbé son Grand-père. J'avais découvert grâce aux comptes de tutelle qu'il avait fait ses études de vétérinaire à Toulouse et qu'il était mort à 30 ans chez sa mère Jeanne Garrabos remariée au meunier de Maillères Daniel Capdeville.

Or j'ai reçu il y a peu de temps un courriel d'une personne me disant qu'elle avait dans son grenier les livres d'étude de Jean-pierre Labbé et quelques affaires. J'en profite pour remercier cette personne que j'ai rencontrée depuis et qui m'a prêté quelques uns des cahiers du vétérinaire. Ces cahiers sont écrits à la plume, d'une belle écriture et nous montre un peu la teneur de ces cours de l'école vétérinaire de Toulouse... jp labbé pied cheval

     Une grand-tante de la famille de la personne qui m'a contactée envisageait d'écrire une flore et faisait ses brouillons sur les cahiers de compte du moulin de maillères. hommage labbéC'est ainsi que l'on apprends qu'elle admirait Jean-Pierre Labbé. Elle écrivit  à Raymond Vettes (alors secrétaire général du sydicat des vétérinaires des Landes) pour lui demander des renseignements, toujours dans le but d'écrire son livre.Cet intérêt qu'elle portait à Jean-Pierre Labbé, mort 60 ans auparavant est assez touchant d'autant plus qu'il n'étaient pas parents. Mais que ce disait-il en famille sur ce jeune vétérinaire retourné mourir chez sa mère ? C'est cette admiration semble-il qui  nous valut  l'arrivée jusqu'à nous des cahiers et livres de Jean-Pierre Labbé, mais aussi de sa trousse de vétérinaire et du diplôme de l'école impériale de vétérinaire de Toulouse. trousse jp labbé

     diplome veto labbeEt surprise supplémentaire  dans le lot un petit boitier portant au dos la mention de "Michel Labbé de Loustaunau d'Arue fait pour moi.(Michel Labbé 1769/1834) trébuchet michel labbé-copie-1

    trebuchet michel labbé Dans ce petit boitier un petit trébuchet avec ses poids servait à peser les pieces d'or, et on voit encore à l'intérieur du couvercle une notice où figure le poid en or des différentes monnaies. Nous avons aussi retrouvé 2 expertises faites par J P Labbé pour le juge de paix de Roquefort. Tous ces documents sont visibles dans l'album photo intitulé " en deux actes" sélectionnable sur le côté de cet article.

 Peut-être trouvera-t-on encore des choses intéressantes grâce aux lecteurs de ce blog !

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 11:41

Nous revenons sur Raymond Péré car internet nous a livré quelques dessins de l'architecte  son portrait et quelques photos intéressantes!raymond péré

 

Pour ces 2 articles nos sources ont été Wikipédia (version Anglaise), Le Blog d'Izarn Page 4 pour la vie à Smyrne, la Généalogie de Marie Anne Marandet sur Geneanet pour les enfants de Raymond Péré, flickr.com pour ses dessins, turkish Airlines pour des compléments d'information sur son oeuvre, un article de l'universitaire turc Cenk Berkant et enfin les archives en ligne des Landes pour sa généalogie roquefortoise. De nombreuses photos d'époque sur le site de levantineheritage.com. Certaines infos sur ces pages sont quelquefois erronées, notemment concernant sa naissance, et souvent imprécises sur le reste. Si vous avez des corrections ou des précisions à apporter elles seront évidemment les bienvenues. Les dessins illustrant l'article sont des dessins de Raymond Péré, exécutés en 1900, et reproduisant tous des batiments des environs de Smyrne.Ecole Notre-Dame des Anges Bouka 01 1900                                                Ecole Notre-Dame des Anges Bouka Janvier 1900.

 

    hopital français Izmir 01 1900

                       Hopital Français Smyrne janvier 1900. On sait que Raymond Péré a travaillé sur la réhabilitation de cet hopital en 1907 et qu'il a dressé les plans du nouveau dispensaire en 1926 après que l'incendie de 1922 ait détruit en grande partie l'hopital des français.Collège du Sacré-Coeur Izmir 01 1900

 

Collège du Sacré-Coeur Izmir Janvier 1900. C'est un batiment,  reconstruit en 1866 par un architecte de constantinople, dont Raymond péré a redessiné en 1897 la façade avec sa  porte monumentale surmontée de ses deux ouvertures en plein cintre et de la niche de la statue du sacré-coeur.

 

 

péré poly carpe 2 Sur cette fresque " le martyre de Saint Polycarpe" qui figure dans l'église Saint Polycarpe restaurée et décorée par notre architecte entre 1894 et 1895, raymond Péré s'est représenté. On le voit à gauche, en prisonnier attendant le supplice les mains liées. Sur une autre fresque ou figure la vierge Marie, celle-ci apparait sous les traits de sa propre fille.L'église Saint Polycarpe, premier chantier de Raymond Péré était aussi la paroisse des français de Smyrne.Orphelinat St Joseph Koula 01 1900 

Orphelinat St Joseph Janvier 1900Collège de la Providence Izmir 01 1900

                          Collège de la providence à Izmir Janvier 1900

 

 

 

 Voila un petit aperçu de l'oeuvre de Raymond Péré, issu du côté de sa mère d'une famille roquefortoise de petits artisans, dont le grand-père et l'arrière grand-père étaient cordonniers, apparentés à des tonneliers et tisserands. Le décés de son père, puis de son grand-père maternel au cours de son enfance, (ses grand-parents maternels étant disparus avant sa naissance) ne permettent pas d'expliquer comment il a réussi a suivre des études à l'école des beaux arts de Bordeaux. En tous cas il reussit une brillante carrière à Smyrne bien loin de la petite ville qui l'a vu grandir. 

 

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5 mai 2013 7 05 /05 /mai /2013 21:19

    En faisant des recherches sur Roquefort, je suis tombé par hasard sur un blog intitulé le Blog d'Izarn. 

En fait il n'est question dans ce document que d'un personnage Roquefortois Raymond Charles Péré (1854-1929), mais son histoire m'a paru intéressante et c'est de lui dont je souhaite vous entretenir malgré le peu de choses que l'on sait de lui.

 

Nous sommes le 25 mai 1854 à Roquefort et ce matin le maire  Louis Labarchède reçoit la visite de Jean-Jacques Péré, le plâtrier de la rue Porte Le Rang, qui vient lui annoncer la naissance hier matin à 10 heures de son premier enfant Raymond Charles. Originaire et natif de Pau, Jean-jacques Péré, dont les parents sont morts, a épousé l'an passé en début d'année Marie Pargade la couturière. La famille de marie Pargade est une famille de petits artisans de Roquefort, son père et son grand-père étaient cordonniers. Les années qui suivent voient la famille Péré s'agrandir avec la naissance de 3 soeurs et d'un petit-frère, qui malheureusement ne connaitra pas son père, puisque celui-ci décède le 14 avril 1860 à 34 ans, 5 mois avant sa naissance.

Raymond Charles l'ainé n'a pas six ans à la mort de son père ! Sa mère va devoir donc élever ses 5 enfants sans le secours de ses beaux-parents (morts avant son mariage) et en 1865 c'est au tour de son père Blaise Pargade de mourir à 77 ans. On apprend sur le blog cité plus haut, que Raymond fera des études d'architecture à l'école des beaux arts de Bordeaux.

En 1877 l'enseignement de l'architecture est fait par Louis Labbé architecte diocésain. On verra par la suite l'importance qu'a peut-être eu cet enseignement sur la carrière de Raymond Péré. On peut aussi se poser la question du financement de ces études. Un Parent, un oncle ?

     Il reviendra travailler dans l'entreprise familiale quand un ami instituteur, cherchant un remplaçant pour la dernière année de son contrat de professeur de français à Smyrne, lui cède sa place. Ce sera le tournant de sa vie. Comme son ami, Raymond Péré prendra pension dans la famille Russo dont il s'éprendra de la derniere fille Anaïs . La famille Russo était une famille levantine d'origine française et italienne.smyrne quais 2

                                                                                Smyrne les Quais

 

     Il retournera à smyrne  1882 ou 1883 et épousera Anaïs Russo avec qui il aura 9 enfants. Deux de ses fils seront architectes.

 - L'ainé Charles Eugène Marie Péré (1886-1918) meurt  au val de grâce des suites de ses blessures à 31 ans.

 -Le second Pierre Marie (1887-......) fut architecte également.

- Le troisième Bernard Marie naquit en 1893.

- Le quatrième François Marie Polycarpe naquit le 2 octobre 1895 et mourut  le 14 juillet 1976 à Port Marly. Il avait épousé le 29 aout 1924 à Marseille Téodora Mathilde Ruegg née en 1900.

- Leur Soeur cinquième enfant née le 2 décembre 1897 épousera François Balladur dont ils auront 5 enfants et elle décèdera le 10 juillet 1982 à Neuilly sur Seine.

- Puis viennent Joseph et Louis en 1905.

- Et enfin les deux derniers enfants Henriette et Isaac "Ferdinand" Blaise. 

     Sa carrière il la fera exclusivement à Smyrne et dans les environs, travaillant surtout pour une clientèle de levantains et de catholiques. Il fera quelques bâtiments civils, et un nombre important de bâtiments religieux. De la reconstruction de l'agence du crédit Lyonnais, à l'agrandissement de l'église Saint Polycarpe, paroisse des français, à la construction de diverses églises et de l'hôpital français Raymond péré se verra confier un grand nombre de réalisations et deviendra même l'architecte  du consulat général de France. En ce qui concerne Saint Polycarpe Raymond Péré en plus de l'agrandissement, s'est occupé de la décoration, et il s'est même représenté sur une des fresques les mains liées, prêt à monter sur le bûcher ! eglise st polycarpe

   Mais le Bâtiment pour lequel il est le plus connu reste la tour de l'horloge de Smyrne sur la place du Konak. Construite à la demande du sultan Abdelhamit II à l'occasion de son jubilé en 1901, cette tour de 25 mètres restera son oeuvre la plus connue, d'autant plus que l'incendie de 1922 qui a ravagé les quartiers chrétiens à l'occasion de la 2ème guerre Gréco-turque a détruit pratiquement toute la ville et les archives. monument jubilaire

      Très présent dans la vie de la colonie française, il jouera un rôle très actif puisqu'il sera membre de beaucoup d'associations; vice président du conseil régional de l'alliance Française, où il donnera de nombreuses conférences, il prit une part active également dans l'association des sinistrés de Smyrne, et  il collaborera au journal le Courrier de Smyrne et sera proposé pour la légion d'honneur par le consul de France, décoration qu'il ne recevra pas car il meurt brutalement le 15 octobre 1929.

                                                     port smyrne 1926 rue franque 2 quai smyrne  

 Sa famille rentrera en France en 1934.

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