Il faut préciser pour bien comprendre l'importance de la taille de la maison, que sur ces deux photos il s'agit de l'étage qui correspond au grenier : cette charpente et cette partie de la cheminée reposant elles-même sur un mur de pierre. On imagine le volume du grenier!
Cela faisait longtemps que je les attendais, on connaissait l'existence de ces photos mais jamais nous ne les avions vues.
Mais revenons un peu sur leur auteur l'abbé Vincent Lagüe.
Né à Roquefort en 1867, et ordonné prêtre en 1892, il obtiendra la paroisse d'Arue en Janvier 1897 jusqu'en 1918. Il prendra sa retraite à Roquefort en 1936 et y mourra en mars 1942. Passionné de photographie il fera de nombreux clichés entre 1890 et 1920. Les 700 négatifs sur plaque de verre de ces photos ont été retrouvés par les descendants d'une de ses soeurs. Les thèmes sont variés : voyages à l'étranger, personnages locaux, paysages, bâtiments, travaux agricoles. Il reste à faire un travail intéressant d'identification avant qu'elles ne fassent l'objet d'une publication par leur découvreur et j'essaierai si je peux, de vous faire profiter de quelques clichés sur ce blog.
Comme quoi il y a toujours des choses à découvrir et je puis vous assurer que nous ne sommes pas au bout de nos surprises avec ces photos !
Je tiens à remercier Sylvain Gassies à qui je dois ces informations et l'accès à ces photos.
Nous retrouvons ici nos délibérations municipales avec notamment Jean Justes qui fera office de Maire pendant quasiment toute la durée de la période qui concerne cette première liasse. (1798-1829) à l'exception d'une période de 5 ans ou c'est Desomps qui est nommé maire. MIchel Labbé sera au conseil dès l'an VIII tandis que Pierre Labbé (son neveu et personnage central de ce blog) fera son apparition le 20 mai 1815 en tant que secrétaire.
Les problèmes militaires évoqués lors de l'article précédent, continuent d'animer les séances. Ainsi le 10 fructidor An VIII (28 août 1800), conformément aux ordres du général de brigade Guérin, il se rendra à Arue un détachement de la force armée commandée par Descoubés composé de 10 gendarmes, 12 fantassins et 2 officiers afin d'accélérer le départ des déserteurs conscrits de l'An VII et retardataires de l'An VIII. Nous sommes à cette époque dans le prolongement des guerres révolutionnaires et la conscription suscite de moins en moins d'enthousiasme dans tous le pays. Arue n'échappe pas à la règle et on pourra s'amuser de l'importance du détachement pour notre petite commune. Figurent aussi dans ces délibérations des congés comme celui concernant Jean Dumeu natif d'Arue qui a satisfait à ses obligations militaires. Suit son signalement : " Age de 30 ans, front ordynere, cheveux chatain fonssé, nez moyen, bouche petite, yeux gris, menton barebu, visage rond..." en l'absence de photo on se demande si un tel signalement permettait vraiment d'identifier le conscrit ?
Autre congé celui qui concerne Jean Dulin, beaucoup mieux renseigné : Jean Dulin était dans la 6ème compagnie du 2ème bataillon de la 6ème demi-brigade au sein de l'artillerie de marine. A 31 ans le 13 brumaire An 10 (4 novembre 1801), on lui donne congé absolu, après avoir servi depuis le 15 brumaire an VII (5 novembre 1798) jusqu'au 14 brumaire an X (5 novembre 1801) sous le matricule n°235.
Autre cas celui de Jean Justes, conscrit de l'an X, (homonyme du maire et vraisemblablement parent avec celui-ci. La famille Justes était originaire du quartier de Nabias dans notre commune.) Le 24 floréal an XI (14 mai 1803) le conseil de recrutement départemental vu la demande présentée par Jean Justes, le dispense définitivement de service militaire comme atteint de diverses infirmités (anévrisme de l'artère crurale). Il avait le 29 vendémiaire fait l'objet d'un congé provisoire établi par le conseil municipal d' Arue. A charge pour lui de s'acquitter éventuellement d'une indemnité fixée par la loi d'après le montant de ses contributions et de celle de ses parents.
Enfin dernier cas de dispense, celui de Jean Dupouy, né à Arue le 3 février 1785, conscrit de l'an 14 : " Taille 1 mètre 520mm, cheveux chatains, ... yeux bleus, front bienfait, nez petit, bouche moienne, menton rond visage plain .../... motif de sa réforme lequel est court de taille. Le sieur Dupouy n'est assujetti à aucune indemnité. Fait à Mont de Marsan le 3 frimaire an 14 (24 novembre 1805) . Le major du 44 ème regiment de infanterie."
Le 23 juillet 1811, le préfet des Landes déclare que le nommé Pierre Garrabos d'Arue, déserteur , a été conduit de jour au dépôt départemental de Mont de Marsan.
L'activité de la route impériale (qui sera royale, puis nationale) sera relativement importante au début du XIXème siècle avec la guerre d'Espagne (1808). nous avions déjà parlé sur ce blog de son activité lors des guerres révolutionnaires et de l'approvisionnement des armées par les bouviers locaux qui ne montraient guère d'entrain à fournir du foin ou tout simplement à participer aux charrois.
Ainsi il ne faudra pas s'étonner de retrouver des morts le long de la route, comme ce fut le cas le 28 décembre 1808, ou un enfant gardant les brebis dans le quartier de Ribarrouy (au nord-est en limite avec Retjons) découvrit le cadavre d'un homme visiblement mort de faim et de froid. Les témoins dont Michel Labbé (Loustaounaou est juste de l'autre côté de la route) l'examinèrent : " nous avons vu le cadavre sans souliers ni guêtres, ni chemise, ni chapeau ni bounet, rien que un peu de culottes et un bestot tout à chiffons, une capote très usée.../... nous n'avons pas trouvé aucune marque de religion ni chapelet ni rien" Il ne sera pas enterré dans le cimetière d'Arue.
Le 15 mars 1809 pratiquement au même endroit (au niveau de Maulusen) c'est le cadavre d'un espagnol qui est découvert, avec le concours d'un officier de santé aucune blessure ne sera trouvée, et comme le cadavre commençait à "s'infecter" il a été lui aussi enterré sur place.
Nous en apprenons aussi un peu plus sur les problèmes sociaux, nous avions vus la domestique de Lasborde enceinte de son "patron", là c'est le cas des enfants abandonnés comme le 30 mai 1806 ce sont Jeanne Justes et Marguerite, brassière au presbytère, qui découvrent sous le porche de l'église, en allant sonner l'angélus, un nourrisson âgé de 2 jours au plus, de sexe féminin. L'enfant sera inscrite sous le nom de Marguerite Hubert et confiée provisoirement à Jeanne à Ribarrouy qui l'allaitera.
Le 4 octobre 1814 c'est Etienne Harté, benoit (bedeau) de la commune, en allant sonner l'angélus qui a trouvé un enfant emmailloté dans du drap, à la porte de l'église. Il s'avéra que c'était un garçon qui pouvait avoir 4 jours, et que malgré des recherches on ne put l'identifier .Après lui avoir donné le nom de François Assise on lui chercha une nourrice sur la commune, et à Roquefort. On ne lui trouva de la place qu'à l'hôpital de Mont de Marsan.
.Ou le signalement le 16 mars 1810 du cas d'indigence comme celui de Jeanne Lacabe et de son petit enfant du 16 mars 1810. L'enfant sera mis en nourrice dans la commune le 19 mars (Nourrice de Penougue) et devra être enregistré sur le registre de l'hôpital de Mont de Marsan.
Autre fait divers, la noyade d'une enfant Françoise Labat (Fille de Jean Labat et feu Catherine Martet) agée de 4 ans au Haut-Jouanoy le 8 juillet 1812. Il est à noter qu'une en quête fut menée avec Julien Lassalle suppléant du juge de paix afin de s'assurer que l'enfant ne présentait pas de blessures. Le puits ne comportait pas de garde-fou.
Enfin les finances de notre commune connaissant des difficultés c'est la mise aux enchère de l'octroi qui procurera un peu d'argent à notre caisse communale.Il s'agissait de mettre aux enchères les recettes de l'octroi en affermant celles-ci. Ces recettes consistaient en un droit prélevé sur chaque barrique de vin vendue par les cabaretiers. On pourrait alors se demander où étaient ces cabaretiers à Arue ? Il semblerait qu'ils se soient concentrés dans le quartier du Ginx, ce qui pourrait sembler logique, car le reste de la commune ne se trouve jamais éloigné de Roquefort qui en comptait énormément. Or il se trouve que pour les enchères du 28 avril 1806 personne ne s'est présenté. C'est alors que paraissent comme par hasard : Jean Martet propriétaire cabaretier à Arue (Benesit ?), Jean Lafitte propriétaire cabaretier à Martinborde ( au Ginx), Jean Deyris cabaretier également au Ginx, et Pierre Bernadet cabaretier également au Ginx qui proposent au maire de s'abonner chacun pour douze francs. Ce qui revenait pour eux, si on considère que le droit par barrique se montait à 4 francs comme nous l'avons appris plus loin, à ne payer des droits que sur les trois premières barriques !
Le 25 avril 1814 Michel Dulin se trouve être le dernier enchérisseur pour l'adjudication de l'octroi. Pour une mise à prix de 12 francs, il l'emporte pour la somme de 20 francs. Il ne pourra exiger des cabaretiers que 4 francs par barrique comme d'usage.
Dans les articles sur les communaux je faisais allusions aux feux ( les "bluhes" que pratiquaient les pasteurs sur la lande pour renouveler les pâturages. En 1822 le feux s'est approché du Baloy ou résidait Jean Dulin, lui portant préjudice pour engraisser ses terres labourables. La commune interdira dorénavant au berger d'allumer des feu sur la lande sans autorisation préalable.
Les déplacements à l'intérieur de la commune n'étaient pas faciles également : les chemins semblaient en bon état mais il s'avère que certains ruisseaux pouvaient représenter un obstacle (en plus des distances importantes). c'est le cas de la Gouaneyre au Ginx, pour aller vers Bélis et Maillères, mais aussi du ruisseau qui coule derrière le bourg quand on veut rejoindre les villages de Lencouacq ou Cachen. Pour la réfection des ponts franchissant ces cours d'eau il sera décidé de diminuer les gages du secrétaire de mairie !
C'est également un problème de distance et de mauvais chemins qui est évoqué quand il s'agira de défendre l'utilisation de l'église paroissiale que le décret impérial du 28 aout 1808 voulait fermer au profit de la succursale de Cachen. La population des quartiers de l'est de la route "nationale" étant encore nombreuse à cette époque, se trouvait éloignée de 3 lieues de Cachen et demandait donc le maintien de la succursale d'Arue.
Pour les affaires de religion on apprendra que le 1er vendémiaire an IX (23 septembre 1800) le prêtre Arnaud Séris prête serment à la constitution de l'an VIII.
Afin de rémunérer le prêtre de Cachen dont Arue n'est que la succursale, il sera établi un rôle afin que les gens payent en fonction des habitants de chaque maison concernée. Ce rôle est basé sur 448 habitants (donc seulement une partie de la commune semble concernée). Il est très intéressant car avant le premier recensement précis de 1819, il nous donne le nombre d'habitants par maison puis le montant à payer. Ce qui donne par exemple
On notera également pour la période une grande stabilité dans l'équipe communale avec Jean Justes qui sera remplacé le 28 pluviôse an VIII (17 février 1800) par Desomps avec pour adjoint Lafitte, désigné par le régime comme c'était la pratique à l'époque. Mais le 13 nivôse an XIII soit le 3 janvier 1805, c'est Arnaud Cazeaux adjoint au maire de Cachen qui est chargé de l'administration municipale d'Arue. Pourquoi n'est-ce pas l'adjoint au maire qui le remplace ?
Jean Justes sera à nouveau maire jusqu'au 13 avril 1829, c'est une lettre du préfet qui nomme Pierre Couseilhat maire en remplacement de Jean Justes par arrêté du 16 mars. Pierre Couseilhat habitant de Roquefort prête serment à la charte constitutionnelle.
Dans l'article sur les communaux paru dans le bulletin du 2ème trimestre 2014 de la société de Borda, je faisais allusion aux nombreuse tentatives d'usurpation des communaux; une des premières affaires apparaît dans les délibérations du 29 juillet 1808 c'est celle de Laffitte habitant de Roquefort qui a semé en pins une parcelle de communaux. Cité devant le juge de Paix de Roquefort il aurait été maintenu dans ses droits. Le conseil municipal obtint du préfet l'autorisation de saisir le tribunal civil de Mont de Marsan afin d'obtenir de Lafitte le délaissement de cette portion de communaux. Une fois encore on voit bien que l'ensemencement en pins de nos Landes ne remonte pas seulement à la loi de 1857 sur les communaux pendant le second empire : c'était une pratique courante et motivée économiquement par la production de résine. Le bois étant difficilement commercialisable en l'absence de moyens de communications adaptés; malgré une tentative de flottage de bois faite sur la douze en 1808 par un marchand d'Arue.
Autre affaire intéressante, en 1826, est celle qui concerne le sieur Pierre Gayet qui souhaitait obtenir du conseil municipal la concession d'une portion de communal pour le parcours de ses troupeaux et l'engraissement des terres d'une métairie qu'il possède à Arue. Pour parvenir à ses fins le sieur Pierre Gayet prêtre avait fait appuyer sa demande par un courrier de son frère magistrat Timothée gayet au préfet. La famille Gayet comptait aussi il me semble un pharmacien ou médecin à Lencouacq (à vérifier).
Le conseil municipal s'opposera à lui accorder cette portion de communal car il était de notoriété que le colon de la métairie (Lagrange) vendait chaque année dans les environs de Roquefort, de 30 à 40 kas (charrettes) de fourrage provenant soit de la métairie soit des landes communales limitrophes de Lagrange ce qui prouve que ladite métairie était largement pourvue en fourrage !
De plus le conseil ne voulant pas faire d'exception à l'usage qui voulait que les communaux servent à l'extraction du fourrage et au parcours de tous.
Mais les chose n'en restèrent pas là. Un mois plus tard le préfet ordonne que le conseil municipal se réunisse à nouveau pour réexaminer la demande des sieurs Gayet. Le conseil décide donc afin de pouvoir " agir en connaissance de cause" et de connaitre la vraie contenance des propriétés du sieur Gayet, de se référer à la matrice et au plan cadastral. Il apparaît alors que Gayet propriétaire des métairies voisines de Capbernet et Lagrange possède une surface de 121 arpents 44 perches et 10 mètres.
(on notera au passage le mélange d'unités d'ancien régime, arpents et perches, et unités du système métrique. Il est souvent difficile d'évaluer la réalité, car la valeur des unités de surface variait suivant les lieux, mais aussi après la révolution il arrivait que l'usage conservait le nom de l'ancienne unité en lui donnant la valeur des nouvelles : par exemple en donnant le nom de "journal" aux hectares, ou en gascon la "liure " (livre) pour le franc ! )
Aux archives départementales des Landes, se trouvent à la cote : E dépôt 14 1 D 1, une première liasse constituée des délibérations et compte-rendus du conseil municipal d'Arue, depuis l'An VI (1797), donc le directoire, jusqu'à 1829. Les premiers sont signés Jean Justes (du quartier de Nabias) Sa signature que nous avons déjà évoquée est marquée par deux traits entourant des points qui semble celle d'un franc-maçon et il semble bien être le rédacteur des premiers comptes rendus (même écriture et même encre entre le texte et le paraphe.) Ces délibérations nous en apprennent un peu plus sur la vie de notre petit village.
Ces compte-rendus, plutôt bien écrits, malmènent parfois l'orthographe, mais surtout, on sent bien par contre le gascon transpirer sous le français par certaines tournures, mais aussi tout les "v" sont remplacés par des "b", et le narrateur se mélange un peu avec les "o" prononcés "ou" en gasccon ce qui donne : " nous y abons ajotte une mouralle républiquaine...".
La liasse débute le trente ventôse an VI (20 mars 1798) par la description de la fête célébrant la souveraineté du peuple, fête ordonnée par la loi du 13 pluviôse An VI.
"Le dit jour ariba je déclare que nous abons lebe un autel de la patrie sous l'arbre de la liberté et nous habons choisi douze vieillarst abec chaqun sa baguette et quatre jeunes gens abec chaqun son écriteau.Il son tous partis par ordre bers l'autel de la patrie don i y abet un nombre sufisant de citoyens à proposition des ames qui existent dans la ditte commune. Et tout le public étant plassé en demy cercle autour de l'autel de la patrie nous abons fait lecture de l'adresse du département et d'un extrait en date du 15 plubiose an 6eme et de la dite loy du treize pluviose an 6eme et nous y abons ajotte une mouralle républiquaine après on a passé le reste de la journée dansser et (jus) il n'y a pas eu la moindre altération de rien....)
Au cours de ces premières années qui suivent la révolution la vie municipale était très limitée. Jean Justes accompagnait sa signature des mots Agent municipal, les réunions en l'absence de maison commune se tenaient dans une maison particulière. A l'occasion de la remise des comptes, il semblerait que l'assemblée communale devait élire un nouveau président juste pour la remise des comptes, après quoi le maire reprenait ses pouvoirs.
Ces premiers comptes communaux font apparaître en dépense pour l'An VIII :
- Abonnement au Bulletin des Lois 4F50
-Gages d'un sergent de commune 18F
-Gages d'un piéton pour porter et chercher des paquets à Roquefort 18F
-Pour la sonnerie de la décade 18F
-Gages du secrétaire de mairie 36F
-Achat de papier, encre et bois à bruler pendant les séances 19F
-Abonnement au journal des Landes 6F
Le conseil municipal réuni le 20 frimaire An IX ( 11 décembre 1800 ) prête serment de fidélité à la constitution de l'an VIII. Laquelle instituait, après le coup d'état du 18 brumaire an VIII Bonaparte Premier Consul en lui attribuant beaucoup de pouvoir.
Le conseil municipal se composait de Dezomps maire, Laffite adjoint, Justes, Lague cadet, Chevalier, Labat, Julien, Couseilhat,St Guirons et Labbé fils. (Il s'agit de Michel dont on reconnait l'écriture et dont le père Pierre était encore vivant. Michel qui sera lui même maire d'Arue un peu plus tard. Je vous renvoie à l'article de ce blog, intitulé les Labbé et la mairie.)
Le conseil municipal se composait à la date du 24 Pluviôse An IX (13 février 1801) de :
Dezomps Maire et Joseph Julien, Alexandre St Guirons, Etienne Couseilhat, Jean Justes, Jean Duboy, Bernard Labat, Pierre Faberes, Gabriel Lague et bertrand Chevalier.
On retrouvera plusieurs de ces noms dans les équipes municipales au cours du XIX ème siècle : Jean Justes sera maire, Un Couseilhat également, Des Lague seront souvent au conseil municipal ...
C'est au cours d'une séance de l'An IX, que sur proposition d'un membre du conseil, il est décidé d'avoir une maison commune pour que le conseil puisse se réunir, mais aussi que les archives et les registres d'état-civil puissent y être entreposés. A l'issue de cette séance, Bertrand chevalier prendra les fonctions de secrétaire.
Sur la période de l'An VII ce sont les problèmes de conscriptions qui dominent : il semblerait que les conscrits y mettent plutôt de la mauvaise volonté, à tel point que le 8 frimaire an VII (28 novembre 1798) il soit question d'envoyer 300 hommes hébergés aux frais des habitants dans le canton de Roquefort. Cela génerera peut être des troubles, puisque le 13 frimaire An VII, l'agent municipal Justes, accompagné de Arnaud Darroussat et Jean Martet se rendent dans la maison d'un propriétaire d'Arue dont la grange, les écuries et une partie de la maison ont été ravagées.
Le conseil municipal avait aussi d'autres affaires à régler comme celle qui suit. (Intéressante car révélatrice de la vie au quotidien et par le fait qu'elle se passe à Lasbordes):
"Aujourd'huy cix bentosse an 7 de la république française set présenté jeanne domestique au lieu de Lasbordes ma déclaré à moy agent municipal que elle étet grosse et que jean Lapeyre son maître lebet engrossé à enbiron sIx mois luy même il ni abet Dautres que le dit jean Lapeyre et me pria de bouloir la lesser Dans commune, je luy dit Si bolet aller à l'hopital de mont de marsan. Elle me répondit que non elle ne bollet pas apsolument i aller Et je luy ay dit de Se plasser ou ou elle pourra.
Justes agt. mpl."
Nous avions déjà évoqué les productions de la métairie de Lasbordes à Arue qui nous avait semblé assez représentative pour ce coin des Landes. Nous avons retrouvé depuis ce carnet ,qui nous livre en plus les conditions de redevances, à comparer également avec l'article concernant les usages locaux. Il couvre une période allant de 1891 à 1913.
Mais commençons par les redevances :
Le tiers du seigle
Le tiers de la millade, millet et maïs
Le tiers des pommes de terre
Le tiers des haricots
Le tiers du chanvre
Un porc par ventrée ou un sac de seigle
Foin 20 francs
Trois paires de poulets
Trois paires de poules
Trois paires de chapons
Cinq douzaines d'oeufs
Quart des dindons
Demi fruits des arbres fruitiers
Tiers des légumes secs et verts
Capitaux : (une partie a été rayée qui a du être changée lors d'un changement de colon, et nous la faisons figurer entre parenthèses.)
(Cinquante deux brebis)
(huit) trois abeilles
(cent vingt chars de fumier)
Cent quatre vingt mètres de fumier
Une vache estimée 260 fr
Obligations du colon :
1° Le métayer portera chaque année les diverses récoltes au lieu indiqué par le propriétaire.
2° Indépendamment des voyages le métayer sera tenu de porter chaque année au propriétaire deux chars de fourrages.
3° Il sera fait chaque année trois parts égales de paille de seigle dont une pour le propriétaire, une autre pour les besoins de la propriété et la troisième restera à la libre disposition du colon.
4° Il est interdit au métayer de couper aucun arbre au pied sans le consentement du propriétaire.
5°Travailler, fumer et ensemencer les terres labourables et faire les travaux d'usage en temps et saison convenables.
6°Nettoyer et curer toutes les rigoles des champs et prairies, entretenir les haies et fossés de clôture.
7° Faire les menus réparations d'entretien des maisons, parcs cabanes et autre bâtiment.
Pour les couvertures en paille le propriétaire paiera les journées des ouvriers employés de couvrir et le colon les nourrira.
8° Si les boeufs, chevaux, où mules appartiennent au colon, celui-ci est obligé de porter tout le bois de chauffage au propriétaire dont il aura besoin et douze autres voyages devront être faits en sus au gré du propriétaire.
9° Les brebis sont à cheptel simple, c'est à dire à moitié perte et moitié profit ou croît.
10° Les brebis de perte ou de croît c'est à dire en plu ou en moins du nombre reçu en capital seront remboursées quelle que soit leur valeur commerciale, soit par le colon, soit le propriétaire à raison de cinq francs par tête, le propriétaire se réservant de garder les brebis qui excèderont le capital reçu.
11° Il est défendu de vendre aucune brebis sans la permission du propriétaire, si par cas quelqu'une venait à mourir, le colon doit porter au propriétaire l'oreille marquée de la brebis.
12° Les peaux de brebis qu'on tue ou qui meurent sont de moitié avec le propriétaire.
13° Le propriétaire doit payer la moitié du paissage des brebis dans les prairies d'autrui, le prix du loyer ne doit pas dépasser vingt francs.
14° Le fumier au dessus du capital se partagera comme la récolte de la St Jean et se paiera par le propriétaire ou le colon cinquante centimes le char.
15° Il est expressément défendu au colon de vendre de la bruyère, de la fougère, de la paille ni de la cendre.
Il ressort que les redevances et obligations du colon de Lasbordes à l'époque concernée (fin du XIXème et début du XXème siècle) sont à peu de choses près conformes à ce qui se pratiquait dans le reste des Landes (hors Chalosse). On peut voir quelques différences avec ce qu'évoque Pierre Leshauris dans " Ceux de Lagraulet", où pour la métairie de Lestage (commune de Geloux) les redevances en oeufs (3 douzaines), volailles (2 paires de chapons), pommes de terre ( 1/4) haricot (1/4) semblent plus légères. Ces redevances sont aussi les mêmes a peu de chose près que celles décrites dans le recueil des usages locaux de Paul Brouqueyre pour le canton de Labrit ou celle relevées Par Lotte Lucas Beyer (Le Paysan de la Forêt dans les Landes de la Gascogne ed. Cairn). Les Obligations du Colon sont pratiquement identiques sur les Landes (hors Chalosse toujours). Les variantes affecteront surtout les dates de prise ne main des champs, prairies, ruches, fumiers.... où la les usages varient souvent même sur des communes d'un même canton.
cote, photo
La seconde chapelle qui se trouvait sur le territoire de Lencouacq était la chapelle de la commanderie de Bessaut, en partie aujourd'hui en ruine. Elle n'était pas proprement au service du culte paroissial, puisqu'elle avait été construite par l'ordre militaire et religieux de St Jacques de l'épée d'Espagne, avec un hôpital pour servir de station et de halte aux pèlerins qui allaient à St Jacques de Compostelle et qui partaient du centre de la France.
.../...
Je me contente de faire la description du vieux bâtiment tel qu'il était quand je l'ai vu la première fois, il y a plus de quarante ans, et depuis qu'on lui a fait subir de nouvelles mutilations. Voici d'abord dans quel état il fut trouvé par les enquêteurs qui visitèrent les lieux au mois d'octobre 1571 après les passages désastreux des protestants dans le pays.(Bulletin d'Auch 4è Livraison Juillet-Août 1861 Monlezun).
" La commanderie de Bessaut, de l'ordre de St Jacques de l'épée d'Espagne est à la nomination du roi et est proprement un hôpital. En est commandeur le seigneur de Montestruc, oncle du seigneur de Bonnegarde. Les ornements et un calice d'argent ont pris Escanebaque et Barthélémi Landrieu de ladite religion et de St justin. Il ne s'y fait aucun service, ni hôpital entretenu ni les pauvres reçus, mais seulement les fermiers prennent les fruits et revenus qui sont beaux."
La chapelle seule reste encore debout, mais en partie. Elle est située à la distance de huit kilomètres du bourg de Lencouacq, au nord-est, bâtie sur un tertre qui domine les alentours, auprès des sources du ruisseau qui traverse la paroisse et arrive au bourg de Lencouacq, pour descendre vers Cachen, Le Ginx et se jeter dans la Douze. Elle consiste en une seule nef et un sanctuaire. La nef a 12 mètres de longueur sur 8 de Largeur. Ses murs de chaque côté ont 7 mètres de hauteur et 90cents d'épaisseur. Elle est bien orientée. La muraille du couchant est en pignon d'une hauteur de onze mètres flanquée de chaque côté de deux contreforts solidement construits, aussi ne menace-t-elle pas encore ruine malgré ses cinq cents ans d'existence et les injures du temps auxquelles elle est exposée. Le tout est bâti avec de la pierre de taille, du moëllon et de la brique épaisse de Gironde, lesquels matériaux ont été transportés de plus de 30 kilomètres. On y a entremêlé de la pierres de minerai de fer pétrifié, de couleur noirâtre, qu'on découvre dans certaines landes qui mord avidement et conserve le mortier dans ses trous.
Il existe du côté du midi une seule croisée haute jusqu'à la naissance du lambris près du sanctuaire très conservée. Dans le mur du nord on aperçoit à l'intérieur et à l'extérieur la trace d'une porte en pierre de taille qui a été murée depuis que la chapelle a perdu son état primitif, par laquelle on communiquait avec les appartements de l'hôpital situés dehors et le long de la chapelle. On voit en effet encore vers le sommet de cette muraille de grosses pierres d'attente en saillie qui n'étaient là que pour porter une charpente extérieure, qui devait couvrir des habitations pour l'hôpital des pèlerins.A côté de cette muraille, on distingue un tas assez élevé qui couvre les débris de ces constructions abattues. En dehors de la muraille du côté du midi il existe également quelques unes de ces pierres d'attente. Dans l'intérieur de la chapelle, à droite et à gauche, on aperçoit à une haute distance des trous pratiqués dans la muraille pour y faire reposer les pièces de bois qui devaient supporter le lambris en forme de demi-cintre. Sur la façade qui est presque toute en pierre de taille, il n'existe qu'une seule ouverture qui est la porte d'entrée, et elle est à remarquer car elle est bien conservée, quoique un peu usée par le temps. Elle a trois mètres de hauteur sur un un mètre cinquante de largeur.Elle est accostée à droite et à gauche de trois rangs de colonnettes qui font cintre à partir de leurs chapiteaux.Elles reposent sur une plinthe, leurs chapiteaux sont sculptés en fleurs et sur chacun d'eux repose le cintre de même épaisseur que la colonnette. Sur ces trois cintres graduels est placé un quatrième cintre en saillie qui les couvre et par dessous ces derniers existe une guirlande sculptée en trèfles. En face du portail existait un lieu de sépulture qui est devenu un champ cultivé qui n'est pas le moins productif, et dans lequel on a trouvé des restes d'ossement humains.( car parenthèse, le chemin de St Jacques passait entre l'un et l'autre.)
Le sanctuaire était ce qu'il y avait de plus remarquable et de mieux conservé. Il avait huit mètres de profondeur et sept de largeur. On y entrait sous un arc triomphal en ogive et en pierre de taille; à l'extérieur, il était appuyé de chaque côté par un solide contrefort; à l'intérieur, dans chaque encoignure existait une colonnette plus grosse que celle du portail, haute de cinq mètres reposant sur une plinthe et ornée d'un chapiteau .....en quatre feuilles; à partir de chaque chapiteau s'élevaient quatre nervures se rejoignant à la clef de voûte, laquelle était en pierre. Derrière chaque encoignure extérieure existait encore un solide contrefort;( celui du nord existe encore ) pour soutenir la voûte sur laquelle devait porter un beffroi. La chapelle a servi pendant longtemps de grenier à foin et fourrages pour le colon qui cultivait la vaste métairie qui se trouvait et se trouve encore à l'entour de la chapelle. Cette métairie ...... le nom d'Hôpital et fait partie de la paroisse de Lencouacq, tandis qu'il y en a une seconde également vaste et belle située à .00 mètres au nord-est de la chapelle, qui porte le nom même de la commanderie de Bessaut et qui fait partie de la paroisse de Retjons. De sorte que la chapelle et la vieille maison du colon qui n'est qu'à rtois mètres de la chapelle, c'est tout ce qui reste des différentes dépendances de la commanderie, et après le passage dévastateur des protestants cette dernière ne fonctionne plus comme nous l'avons vu.
Les propriétés adjacentes à celles-ci, furent vendues ou gaspillées, les redevances cessèrent d'être payées et ce qui en reste fut donné et adjugé comme bien abandonné par un grand roi (Louis XIV probablement) à l'hôpital de Mont de Marsan dans le courant du 17ème siècle, pour l'assistance des pauvres. Ce dernier en a joui jusqu'à la révolution française du dernier siècle, qui mit en vente les biens religieux d'ecclésiastiques.Un riche paysan de Lencouacq nommé ....... et un monsieur de Roquefort nommé Cousseillat l'achetèrent par moitié, probablement pour une petite somme eu égard à sa valeur. Ils l'ont conservé assez longtemps à compte à demi jusqu'à que ce que le fils du second vendit la moitié à l'héritier du premier. Celui-ci ayant plusieurs enfants donna la propriété de l'hôpital en dot à sa fille qui alla se marier en 1847 à Lucmau commune de la Gironde limitrophe de lencouacq, à un Monsieur nommé Monguilhem, qui vit encore avec sa femme après avoir consommé leur fortune s'élevant au moins à 200 000 francs, mais possédant toutefois encore la propriété de l'hôpital, du moins en fait.
J'ai décrit plus haut l'état de la chapelle de la commanderie à peu-près telle que je l'ai vue la première fois avant d'être curé d Lencouacq, mais depuis lors, et avant que j'en ai pris possession elle a subi d'autres actes de vandalisme de la part de celui qui s'était fait acquéreur de la seconde moitié. Il a mis à bas toute la partie du midi et du devant du sanctuaire pour employer les matériaux à la construction de granges à côté de la maison du colon et d'autres bâtisses de ses propriétés. L'une de ces granges, celle du nord,a même pris en partie la place du sanctuaire démoli. De sorte que tout ce qui reste encore aujourd'hui de cette chapelle consiste dans la muraille du couchant qui est toute conservée à l'exception des ....... de ses contreforts dont les pierres de taille ont servi pour faire le trottoir qui se trouve à l'entrée de l'église paroissiale. La muraille du côté du midi de la nef est encore debout; celle du nord a été en partie abattue comme la muraille du nord du sanctuaire qui conserve son contrefort à l'encoignure.On peut voir par la description qui précède que ce bâtiment était une jolie chapelle, solidement construite qu'on peut attribuer à la fin du 13ème siècle ou au commencement du 14 ème dont elle porte les caractères.
Voilà pour le texte de l'Abbé Labbé personnage que nous commençons à mieux connaître (voir les différents articles que nous lui avons déjà consacré dont " Du rififi à Lencouacq" en 2014 page 3 de ce blog et "Abbé Labbé dit Petitoun" en 2011 page 7)
Le texte livré ici est tiré de la monographie paroissiale de Lencouacq (ADL 16 J 17), que l'abbé Labbé a rédigé en 1887 et 1888. L'évêque d'Aire et de Dax avait demandé à ce que chaque curé rédige une monographie sur sa paroisse comprenant plusieurs rubriques : statistiques, histoire, coutumes, géographie...L'abbé Labbé s'est fort bien acquitté de sa tâche puisque la sienne ne comporte pas moins de 30 pages en format A3. Celle d'Arue à peine plus d'une!
A voir l'exposition " Félix Arnaudin Le guetteur Mélancolique" qui se tient à Marquèze d'avril à novembre 2016 qui vous initiera à son univers au travers d'une centaine de ses photographies.
Le numéro 2016 de la revue "Terre des Landes" vient de sortir. Vous y trouverez de nombreux articles concernant notre chère région. Parmi ceux-ci, il en est un consacré à Félix Arnaudin. Je vous en livre ici en plusieurs parties l'original avec son titre initial.
Félix Arnaudin : mémoire de la Grande Lande
Le 30 mai 1844, naissait à Labouheyre Félix Arnaudin (Simon à l'état-civil). Issu d'une famille de petits propriétaires, il passera toute sa vie dans sa propriété du Monge proche du village, à l'exception de ses 3 années d'études à Mont de Marsan (à partir de 1858).
Très vite il se passionnera pour sa "Lande" qu'il voit disparaître petit à petit. Il a 13 ans quand la loi de 1857 qui va bouleverser le paysage des Landes en favorisant la plantation en pin maritimes, est votée. Félix Arnaudin est le témoin de ce changement qui affectera non seulement le paysage, mais aussi de manière plus profonde les usages, les coutumes, la vie de "l'Ancienne Lande" selon son propre terme. Il se donnera pour mission de sauvegarder tout ce patrimoine, ce sera pour lui un véritable sacerdoce, un travail titanesque, l'oeuvre de sa vie qu'il quittera désabusé, persuadé d'avoir fait tout ça pour rien : dans une de ses dernières lettres il écrivait : "j'ai vieilli, j'ai vu le peu que vaut l'homme .../... et plus que jamais, je suis un triste, un désabusé qui n'attends plus rien de bon de la vie."
C'est en autodidacte qu'il se formera, apprendra et collectera accomplissant un travail d'ethnographie remarquable par la quantité d'informations recueillies, la qualité de celles-ci mais surtout en laissant une documentation " exploitable" car collectée et archivée avec méthode et précision. Par exemple il renseignait des fiches pour ses informateurs (rémunérés), fiches avec les noms et date de naissance, lieux d'habitation...
Son aire de recherche "Grand Landaise" couvrait une zone d'une cinquantaine de kilomètres autour de Labouheyre, allant jusqu'à la côte sans qu'il s'interressât à l'océan. Pour réaliser son travail il possédait plusieurs atouts. Autochtone, il était un témoin direct, habitant le lieu qu'il étudiait, il sut se former et correspondait avec les meilleurs spécialistes du moment, tant en photographie qu'en folklore. Surtout il aimait et parlait le gascon de la Grande Lande, ( lo gascon negue ) qui était sa langue maternelle dont il possédait toutes les finesses. Ceci lui permit sur le terrain de se constituer grâce à cette langue tout un réseau d'informateurs qui malgré la différence de statut social, lui accordèrent toute leur confiance.
Quels sont les domaines où il interviendra ?
Il fera un énorme travail de collecte de contes, de chants, de dictons et proverbes. Il mènera aussi des recherches historiques, et sera un bon observateur scrupuleux de la nature, travaillera à un dictionnaire gascon et laissera plus de 2700 photos. Mais aussi à la fin de sa vie, très affecté par la guerre de 1914, il participera à la revue du "Noël Gascon" pour les soldats du front et très tôt essaiera d'inciter les communes à leur faire ériger des monuments aux morts.
Son oeuvre est désormais accessible à tous grâce au travail d'érudits et de passionnés qui ont entrepris de réunir ses notes, ses écrits, sa bibliothèque. Ce qui s'est fait en deux temps avec l'école Jaufré Rudel et les "Amis de Félix Arnaudin" qui publia une partie de ses oeuvres dans les années 60, puis en 1991 avec les éditions Confluence et le Parc Naturel des Landes la merveilleuse collection des oeuvres complètes de Félix Arnaudin.
Mais tout aussi intéressant et émouvant est le personnage, l'homme que l'on découvre au travers de sa correspondance et surtout de son journal (1861-62 puis 1874-1914).
Face à la qualité exceptionnelle de son oeuvre, le seul reproche que certains lui feront, c'est d'avoir un peu idéalisé la vie de "l'Ancienne Lande". Mais qui la connaissait mieux que lui ?
La suite bientôt...
Bibliographie :
Sources et saints guérisseurs des landes de Olivier De Marliave L'horizon chimérique
Monographie paroissiale d'Arue (Archives départementales des Landes 16 J 17)