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5 avril 2015 7 05 /04 /avril /2015 20:05

Avant de publier le prochain article en deux volets qui aura pour thème les boeufs et la place qu'ils ont pu tenir dans la vie de nos ancêtres des Petites Landes, je voulais vous informer de plusieurs choses.

Tout d'abord je viens de créer un second blog sur lequel paraîtront des nouvelles que j'ai écrites, certaines d'entre-elles trouvant naturellement leur cadre dans les Landes.

Ce blog vous pourrez le retrouver à l'adresse suivante :

remiclertanblog.over-blog.com

Ensuite l'origine de ce blog-ci, a été motivée par la mise en ligne des recherches effectuées pour retracer la vie de Pierre Labbé. Le petit livre intitulé "Pierre Labbé" une vie landaise au XIXème siècle, que certains d'entre-vous ont peut-être déjà acheté vient d'être mis en ligne sur le site de Kindle. Il suffit de taper mon nom "Rémi Clertan" sur l'onglet de ce site pour retrouver le petit livre en question.

Bonnes lectures

Rémi

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4 mars 2015 3 04 /03 /mars /2015 13:12
Les annuaires administratifs, statistiques et historiques des Landes

Ces petits annuaires régulièrement publiés tout au long du XIXème siècle sont de précieux outils pour qui fait quelques recherches sur les Landes. Leur auteur entre 1867 et 1897 n'est autre que Henri Tartières, (1826-1898) archiviste aux archives des Landes.

Henri Tartières qui pendant plus de 35 ans fit un gros travail de classement aux archives des Landes, mais aussi effectua de nombreuses recherches qu'il publia. Il est l'auteur entre autres de "Voyage d'un landais à la fin du XVIIèmè siècle" qui raconte le voyage en Suisse, Italie, Hollande, Londres, le Midi de la France puis le retour sur la route de Paris jusqu'aux environs d'Ygos, du sieur Baratte. Henri Tartières fait suivre ce récit d'un essai qui dresse un tableau des Landes du XVIIème et d"but du XVIIIème Siècle, tableau hydrographique, agricole, statistique.... Un peu à la manière, justement, des petits annuaires administratifs dont il est ici question.

On apprenddans cet essai que le 1er février 1699 naquit à Roquefort la fille d'un gésitain (cagot), ce qui pourrait être le point de départ de recherches sur cette communauté à part de la population roquefortoise. Toujours en ce qui concerne notre secteur, Henri Tartières nous dit que la résidence des archiprêtres de Roquefort était Arue, que le manque d'écoles primaires et partant le manque d'instruction dans ce coin du marsan amenait les enfants à l'âge de la première communion à aller passer de 8 à 10 mois à l'école de Roquefort, ou qu'à Estigarde le niveau d'instruction était si bas que le registre de la taille se faisait sur un bâton avec des entailles.

Ces annuaires publiés chaque année sont une mine de renseignements. On y trouve toute sorte de statistiques, de textes de loi, les noms des curés, instituteurs, maires et adjoints, juge de paix. Mais aussi des médecins, vétérinaires... Les dates des jours de marché ou des foires village par village, mais aussi des données agricoles. En fait c'est toute l'organisation de notre département qui s'y trouve décrite. Il faut toutefois faire des recoupements, car il peut quelquefois s'y trouver quelques inexactitudes. Par exemple dans celui de 1869 on y trouve un Jean Labbé vétérinaire à Roquefort; or Jean (Jean-Pierre) Labbé a bien exercé cette fonction à Roquefort, mais il est mort en 1866 !

Pour finir et vous montrer que chacun peut y trouver quelquechose un petit clin d'oeil avec cet extrait de l'annuaire de 1869 à la rubrique communes.

Pour le canton de Roquefort on voit Jean Labbé maire d'Arue, un Courègelongue maire de Cachen et un Lapeyrère maire de Labastide. La fille de Jean Labbé épousera un Courègelongue et son second fils Izarn épousera la petite-fille de ce Lapeyrère !

Pour le canton de Roquefort on voit Jean Labbé maire d'Arue, un Courègelongue maire de Cachen et un Lapeyrère maire de Labastide. La fille de Jean Labbé épousera un Courègelongue et son second fils Izarn épousera la petite-fille de ce Lapeyrère !

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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 21:23

La toponymie dans les Landes trouve souvent ses sources dans notre bonne langue gasconne. Les animaux y tiennent leur place avec "Cantalaude" (chante alouette)"Cantecigale", "Cante coucut" (chante coucou) ,"Cantegrit", (Grillon), "Canteloup" et "Grateloup" ou même "Caguelèbe" (lièvre) qu'il n'est pas besoin de traduire! Les contraintes météo reviennent souvent avec au sud d'Escource par exemple "Bouheben" (souffle vent) "Lescurade" (l'obscurité) et "Maoutems" (mauvais temps). La liste est longue...

On trouve aussi souvent des lieux intitulés "Pas du... " signalant un chemin desservant tel ou tel lieu-dit. Ce qui donne : " Pas de la Rusée" et " Pas de Sinciets" à Hostens, "Pas de Grave", " Pas de Guitard", ou "Pas du Bin" à Commensacq, avec un ruisseau du même nom, ou encore " Pas de Géou" à Arue, non loin du lieu-dit objet de cet article.

Le Pas du Ca est à Arue situé dans le triangle constitué par la route Arue- Lencouacq, celle de Mourcaou, et le ruisseau venant du champ du Ramaout. Le nom de ce lieu dit se retrouve ailleurs dans les Landes puisqu'il signifie en fait le chemin par lequel passaient les kars ou kas, char à quatre roues, qui fut remplacé au cours du XIXème siècle par le Bros à 2 roues. Félix Arnaudin (Dictionnaire de la Grande Lande T2 page 494) le décrit comme un chemin creusé par le passage répété des kas dont la voie était plus étroite que celle du Bros.Les lieux dits Pas du Ca ou Pas du Ka peuvent ou non comporter une maison :

A Uza seul le ruisseau s'appelle "Pas du Kaa" avec la même orthographe actuellement que sur le cadastre napoléonien.

A Laharie, sur la commune d'Onesse et Laharie une maison porte aussi le nom de "Pas du kas" avec un changement d'orthographe entre l'époque actuelle et le cadastre napoléonien où on l'écrivait "Pas du ca".

On trouve également sur la commune de Cère une lande ou un quartier (carte IGN) "Pasdouca". Ce nom ne paraît pas sur le cadastre Napoléonien.

A Sore au nord-ouest du village on trouve un "Pas du Ka" ainsi qu'un ruisseau éponyme. Sur la 1ère feuille de la section A du cadastre napoléonien on retrouve le ruisseau ainsi nommé et un pont du "Pas du Ka" au confluent du ruisseau du Pas du Ka et du ruisseau d'Ayguemorte lui-même affluent de la Petite Leyre. La carte d'état major mentionnant seulement :" P. du Kâ".

Félix Arnaudin cite aussi deux "Pas du Ka" un à Labouheyre, sa commune près de la maison "Pémothe" et l'autre à Pontenx les Forges au quartier de Sintrosse. Nous n'avons pu les retrouver.

On peut penser que ce toponyme qui dût être plus fréquent par le passé, a disparu plus rapidement que les autres, par le fait qu'il ne fait pas référence à un lieu bâti, mais seulement à un lieu de passage qui souvent n'est plus utilisé de nos jours

Enfin à Arue ce qui reste de cette portion de chemin est un chemin très encaissé d'autant plus qu'il remonte du ruisseau. La topographie du lieu a pu en plus être un peu remaniée par la nécessité d'ériger un talus pour le passage de la petite ligne de chemin de fer qui reliait Roquefort à Lencouacq.

Pour l'anecdote, juste après la première guerre mondiale, ma grand-mère, Madeleine Labbé aimait beaucoup se rendre au Pas du Ca où le ruisseau à cet endroit s'élargissait formant une petite plage de sable blanc. Elle s'y rendait avec les frères Castaing, neveux de sa tante Louisa Belin et de son oncle Raymond Labbé qui n'avaient pas d'enfant. Ils chargeaient leur affaires et un goûter sur un petit "charreton" et se rendaient ainsi à leur "plage". Ils en garderont au cours de leurs longues vies une fidèle amitié et cet endroit resta à jamais gravé dans la mémoire de ma grand-mère.

C'est ce qui la conduisit à plus de 80 ans à échanger avec la mairie une parcelle isolée contre cette celle du Pas du Ca si chargée de souvenirs.

Un jour, à plus de cent ans elle me confia sur le ton du secret, dans sa maison de retraite :

"Rémi, tu sais j'ai une obsession."

"Ah bon,?" luis répondis-je un peu étonné.

"Je n'arrête pas de penser au ruisseau d'Arue."

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14 décembre 2014 7 14 /12 /décembre /2014 20:14

 

De nombreux auteurs se sont penchés sur les usages locaux de notre région, et en particulier des Landes, à commencer par Félix Arnaudin, mais sans être exhaustif on peut citer également l'abbé Césaire Daugé (1858-1945), avec ses 2 gros volumes sur "Le mariage et la famille en Gascogne", Pierre Cuzacq en 1902 avec " La naissance, le mariage, le décès, moeurs et coutumes...." ainsi que de nombreux autres auteurs plus récents dont Joseph de Pesquidoux ,ou Raymond Escholier à qui nous emprunteront les magnifiques illustrations de Clément serveau pour son livre "Gascogne  Types et coutumes".

 

 

 

 

Des usages Locaux

Mais de manière plus technique, afin de mieux servir la justice, il fut décidé le 6 décembre 1862 par le préfet des Landes d'établir un recueil des usages locaux.

Laquelle décision aboutit en 1867 à la parution d'un petit livre intitulé "Usages locaux du département des Landes" édité par J. Lespous, éditeur libraire à Mont de Marsan.

Le recueil abordait des sujets aussi divers que techniques comme de l'usage des eaux courantes, des distances de plantation, des baux à ferme et colonnage partiaire... Les usages étaient consignés et comparés canton par canton quand ils différaient du "code Napoléon".

Il s'avère en fait que le travail de ces commissions s'est trouvé insuffisant et que des juges de paix ont entrepris de refaire le travail canton par canton.

Quelques recueils parurent donc plus tardivement :

L. Deche pour les 2 cantons de Tartas en 1892.

P. Brouqueyre pour le canton de Labrit en 1894.

J. Boulbet pour le canton de Mimizan en 1899 et Sabres en 1904.

F. Lambert de Cessaud pour les cantons de Mont de marsan et Roquefort en 1913.

Et Dufourcet et Camiade s'intéressèrent à la question en 1898 et 1899 dans le bulletin de la société de Borda et "l'Aquitaine Historique et monumentale".

Ainsi Paul Brouqueyre Juge de Paix à Labrit, au cours de l'été 1894 fit des réunions dans les villages de son canton afin de recueillir les usages locaux, car il s'était rendu compte et il le dit dans son introduction : "...aussi m'arrivait-il souvent de mécontenter les deux parties. J'ai constaté presque toujours que les deux adversaires étaient de bonne foi et qu'ils n'auraient ni entrepris ni soutenu le procès, si l'usage en discussion avait été bien établi." 

Des usages Locaux

Réunions le 1er juillet à Mailleres, le 8 à vert, et au Sen, le 11 à Bélis, le 12 à Brocas etc...

Ces assemblées étaient constituées du Maire, de quelques conseillers municipaux, de propriéaires et de métayers.

Enfin le 4 aout il réunit le conseiller général et les maires ou adjoints et retranscrivit les informations dans un petit ouvrage ou l'usage local se trouvait en vis à vis des coordonnées de l'article du code rural lui correspondant.

Dans notre article sur les abeilles, nous avions évoqué les usages concernant les abeilles qui essaiment qui par exemple restent la propriété du cultivateur à condition que celui-ci suivent l'essaim. S'il en perd la trace il doit partager celui-ci avec le propriétaire de l'endroit où l'essaim se pose ...

Ici Paul Brouqueyre aborde par exemple les règles qui régissent l'entrée et la sortie du métayer qui se fait généralement dans les Landes le 11 novembre. Mais s'il prend possession des abeilles ce jour là dans tout le canton (comme dans le département), il en va autrement des prairies qui se prennent le 21 septembre à Maillères et Canenx mais le premier octobre à Vert, Garein, Bélis, Brocas,Cère et au Sen ! On imagine les sources de litiges.

Il faut envisager toutes les situations comme les récoltes à faire, le fumier à laisser à l'occupant suivant, l'état des fossés, la taille des bruyères...

 

 
Des usages Locaux

Ainsi grâce à ces petits mémentos, on peut espérer qu'il y eut une justice plus équitable et les usages et coutûmes ont pu nous parvenir, livrant parfois l'explication de quelques fait, ou détails pour nous incompréhensiblesjusque-là.

Des usages Locaux
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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 21:54
Un peintre Landais méconnu : Aristide Banos.

Cette page n'est qu'une ébauche d'article et surtout un avis de recherche pour tous renseignements concernant la vie et l'œuvre d'Aristide Banos.

Si vous possédez ou connaissez un de ses tableaux nous serions heureux de pouvoir le photographier afin de pouvoir rédiger un article plus complet sur sa vie et son oeuvre.

Mais également des détails sur sa vie nous intéressent : ses expositions, ses autres activités, les lieux qu'il a peints, les relations qu'il a noué avec d'autres peintres, la société montoise ...

Voici ce que nous savons de lui pour l'instant :

Aristide Banos est né en 1878 à Maurrin où son père était instituteur, il fit une carrière d'instituteur tout comme son père qui termina sa carrière à Luxey.

Il eut un frère et une sœur. Son frère qui fit l'école supérieure de commerce de Bordeaux , fut sous directeur de l'école supérieure de commerce de Nancy et professeur à l'école professionnelle de l'est. Il disparut le 8 avril 1918 dans la Somme à la fin de la première guerre mondiale.

Aristide, Quant à lui, exerça son métier à Saint Pierre du Mont et il semblerait qu'il fit partie d'une association de peintres montois avec lesquels il fit des expositions.

Marié à une commerçante montoise il eut 2 fils dont un mourut enfant.

Il décèdera lui même le 12 février 1956 à Saint Pierre- du- Mont.

Voici quelques unes de ses œuvres ainsi que sa signature.

I

Un peintre Landais méconnu : Aristide Banos.
La signature d'Aristide Banos de son vrai nom : Fraançois Jean-Baptiste Aristide

La signature d'Aristide Banos de son vrai nom : Fraançois Jean-Baptiste Aristide

Un peintre Landais méconnu : Aristide Banos.
Un peintre Landais méconnu : Aristide Banos.
Un peintre Landais méconnu : Aristide Banos.
Un peintre Landais méconnu : Aristide Banos.

Veuillez excuser la mauvaise qualité des photos, mais la version définitive de l'article présentera des photos de ses œuvres de meilleure qualité ainsi que d'autres je l'espère.

Remerciements à la famille Lagardère pour son aide.

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7 août 2014 4 07 /08 /août /2014 11:41

Chaque été me ramène dans les environs et je revisite le Pouygleysia dont je vous je vous ai déjà parlé à plusieurs reprises. La dernière fois il était question d'un périmètre de "sauvegarde" autour du site. Aujourd'hui, le lieu reprend vie mais peut-être n'est-ce pas celle que l'on aurait pu imaginer.

Dans la lande au milieu de nulle part, le site de la petite chapelle évoquée par Gabriel Cabannes, oubliée depuis des lustres et dont la source elle même est tarie, s'est réveillé, entouré d'Algecos et soumis à l'assaut des bulldozers qui ont nivelé, déssouché , rendant un bref instant son aspect initial à la lande.

Le lieu depuis, s'est voué à l'adoration d'un ancien dieu : le dieu Soleil, 50 hectares de verre et de métal consacrés à l'héliotropisme. Les panneaux, immense verrière cernée de grillage, s'étendent à perte de vue. La dernière maison habitée du quartier, par une sorte de clin d'oeil s'appelle Labeyrière tandis que meurent à petit feu les deux autres habitations du quartier "La Braise" et "La Cigale".

Et le PouyGleysia ?
Et le PouyGleysia ?
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9 juin 2014 1 09 /06 /juin /2014 17:35

eglise arue     Comme vous avez pu le voir sur l'affiche d'appel d'offre publiée sur le dernier article l'état de l'ancienne église d'Arue a nécessité sa reconstruction au début du siècle dernier.

      Déjà en 1808 il avait été question de supprimer l'égise d'Arue. En 1837 le conseil municipal lançait un appel d'offre pour des travaux à l'église. Vous trouverez en annexe dans les albums les différents courriers des curés d'Arue demandant des secours à la préfecture, ou se plaignant de la saturation du cimetierre qui entourait alors l'église.

L'essentiel des informations de cet article provient d'un courrier daté du 30 mars 1899 de l'agent voyer d'arrondissement.

On y apprend  que c'est l'architecte Henri Depruneaux qui a été chargé d'établir les plans et les devis.

      Henri Depruneaux ( 10/4/1867- 20/9/1953) d'origine normande était un ancien éléve de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris (promo 1886). Installé à Mont de Marsan où sa famille fera souche, (3 générations d'Architectes) on lui doit de nombreux monuments civils et religieux dont le Cercle militaire de Mont de Marsan en 1900 (actuel hotel de ville) ainsi que le bâtiment voisin l'ancienne caisse d'Epargne en 1912 ( actuellement office de tourisme). En 1896 il est nommé architecte des bâtiments diocésains.

      Le projet de la nouvelle église d'Arue prévoyait une longueur de 28.05m et une surface pour les assistants de 152.25m2. Surface prévue pour une population de 720 âmes.

La hauteur de la nef était à 8.5m et le clocher devait faire 26.05m avec une flêche de 7.75m.

     La nouvelle église aura un plan inverse : l'entrée sera à la place de l'ancien choeur (à l'est), tandis que le nouveau choeur sera à la place de l'ancienne entrée qui se faisait par un porche, un peu comme à Roquefort. L'ancienne sacristie se trouvait à droite de l'actuelle entrée au niveau de l'actuel batiment annexe.

      Le budget prévu s'élevait à 31500 francs dont 2018.02f pour imprévus et frais de voyage de l'architecte !!!

      La fabrique disposait de 14500 f qu'elle céda pour le projet.

La mairie donnait 500f et cédait les matériaux de l'ancienne eglise évalués à 2000f

Il fut donc demandé une aide de 10000 f  à l'état.

 

     Ceci n'est qu'une ébauche de l'article que je complèterai au fur et à mesure des informations que je trouverai.

     Vous pouvez d'ores et déjà feuilleter les documents originaux figurant à l'annexe "Eglise" sur le côté de l'article.

     J'ai déjà récupéré les quelques plans sommaires de l'ancienne église que vous connaissez.

     Ce blog m'ayant déjà permi de retrouver des documents, des informations que je craoyait perdues à jamais, des photos de l'ancienne église si elles existent seraient les bienvenues :

 


Je lance donc un appel à toute personne possédant ou ayant croisé de telles photos.


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21 avril 2014 1 21 /04 /avril /2014 21:49

 

           Depuis la révolution les communes ont eu du mal à faire face à des dépenses souvent lourdes. La commune d'Arue n'échappait pas à la règle et l'état de l'église et les travaux qui en découlaient, reviennent souvent dans les délibérations du conseil municipal.

Le 13 décembre 1808 le conseil municipal ainsi que les principaux propriétaires (Contribuables) d'Arue délibèrent en assemblée sur le décret impérial du 28 août disant que l'église d'Arue devait être supprimée. Arguant du fait que beaucoup de paroissiens se trouvaient à l'est de la grande route et qu'ils se trouveraient éloignés par de mauvais chemins et ruisseaux de trois lieues de l'église de Cachen, ils s'engagent à verser au vicaire d'Arue la somme annuelle de 450 francs et le vicaire pourra profiter d'un presbytère communal avec un jardin, le tout à proximité de l'église.

On le voit la taille des territoires et les distances importantes entre les églises constituaient une réelle difficulté aussi pour les curés qui avaient en outre besoin d'êtres logés dans un presbytère.

 Le 19  juin 1838 le maire d'Arue écrit au préfet : il demande au préfet l'érection de l'église d'Arue en "succursalle" et justifie sa demande en expliquant qu'ils vont pouvoir faire des réparations au presbytère en récupérant des landes communales qui avaient été usurpées et en les revendant pour obtenir la somme nécessaire aux travaux. Il s'agit en fait de la vente de communaux faite le 16 juin à Vincent  Maurrin propriétaire à Maillères.

 

 

Vente aux enchères que j'avais évoquée au cours de la communication que j'avais faite lors de la réunion de la société de Borda à Arue le 21 septembre 2013. En effet cette vente me semblait être une régularisation d'usurpation de communaux. Mais je n'avais alors aucun élément me permettant de vérifier cette hypothèse. Or la lettre du maire d'Arue du 19 juin au préfet nous confirme bien qu'il s'agissait bien de Landes usurpées et on voit bien, sur le procès verbal de cette vente que les enchères de vincent Maurrin, "l'usurpateur" ne sont pas suivies de surenchères sur aucun des lots, ce qui avait éveillé ma curiosité et m'avait amené à penser qu'il pouvait s'agir d'une fausse vente aux enchères.

 

Vincent Maurrin régularisait une situation qui durait depuis l'établissement du cadastre et la commune récupérait des fonds pour entretenir église et presbytère.

 

 

 

 

presbytère (3)

 

 

Le 27 septembre de la même année le conseil de fabrique de la paroisse de Cachen se réunissait dans la sacristie de l'église de Cachen, en présence du maire Pierre Bernadet, du désservant l'abbé Labbé que l'on retrouve encore une fois, et des autres membres de la fabrique. Le conseil considère que vu l'étendue de la paroisse, plusieurs "lieues de pays", que ce territoire divisé en 4 sections comportant chacune sa propre église, et que la taille de celle de Cachen ne permettant de contenir que le quart des paroissiens ils sont d'accord pour qu'Arue soit érigée en succursalle. L'avis de L'abbé Labbé, originaire d'Arue a-t-il eu une influence quelquonque , ou seuls les faits ont dicté cette décision ? 

Le 14 novembre 1840 le curé d'Arue l'Abbé Tastet écrit au préfet pour lui signaler l'état déplorable de l'église d'Arue et des ornements religieux, église érigée en succursalle au début de l'année. Il lui demande d'intervenir auprès du maire pour lui faire vendre des communaux enclavés dans des propriétés privées afin de pourvoir aux frais de réhabilitation de l'église. Il dénonce l'incapacité du maire à gérer les affaires de la commune qu'il délègue à un propriétaire forain qui fait passer ses intérêts propres avant ceux de la commune. Le maire était Barthélémy Mothes que l'on a déjà évoqué; quant au propriétaire forain je ne l'ai pas encore identifié.

Déjà lors du conseil municipal du 10 novembre 1837 l'état de délabrement de l'église d'Arue était le sujet de la réunion du conseil. Devant l'urgence des travaux il était décidé d'attribuer une somme aux réparations, somme insuffisante et qui n'a pas permi à l'appel d'offre de trouver preneur. Aussi il fût décidé de demander un secours au préfet.

On le voit ces quelques exemples de délibérations nous montrent bien la situation précaire des églises au début du XIXème siècle. A Arue l'état de l'église ira en se dégradant jusqu'à son remplacement au début du XXème siècle par un tout nouveau bâtiment mais ce sera là l'objet d'un prochain article.


affiche reconstruction

 

A suivre...


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23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 13:26

                Eglise Lencouacq        

Nous sommes en plein été 1867 à Lencouacq.

           Le petit village Landais plongé dans sa torpeur, est écrasé sous la chaleur pendant que l'empereur Napoléon III semble accorder toute sa bienveillance à notre département.  

Victor Duruy est alors ministre de l'éducation depuis 1863 et a inauguré le Lycée impérial d'enseignement secondaire de Mont de Marsan au mois d'octobre de l'année précédente; ce Lycée vient en remplacement de l'ancien collège des Barnabites et connait un succès grandissant...  

     Le curé de Lencouacq n'est autre que l'abbé Labbé que nous avons déjà évoqué dans ce blog. Le cousin de Pierre Labbé homme  de conviction de 56 ans au caractère bien trempé se dirige vers l'église en ce dimanche 28 juillet 1867. 

      La cérémonie dominicale se déroule comme à l'accoutumée, et vient le moment de l'homélie. Petitoun, comme on le surnomme en famille, monte en chaire et commence son prône. Il dénonce aujourd'hui les méfaits de l'enseignement public et pris dans le feu de l'action se lance dans une diatribe contre le ministre de l'enseignement Victor Duruy.    

    don camillo      

" Aujourd'hui on a fondé des écoles modèles où malheureusement on n'enseigne pas et où l'on ne pratique pas la religion comme dans d'autres établissements; et ce n'est pas étonnant puisque ce grand homme, le maître de toutes ces instructions, n'est pas lui-même catholique.  

Savez-vous ce qu'il est ?... Il est protestant .  

Tenez, ce grand maitre a deux fils qui sont aujourd'hui le scandale de toute la France .

Heureusement que dans cette localité il y a peu de pères de famille qui aient plaçé leurs enfants dans ces nouvelles écoles.

J'en suis bien aise, et je n'engage pas ceux qui ont l'intention de pousser l'instruction de leurs enfants à les mettre dans ces maisons d'éducation."  

don-camillo-copie-1La réaction du maire, Monsieur Gleyze ne se fera pas attendre. Il écrit le 23 août 1867 au préfet des Landes pour dénoncer les propos tenus par le curé de sa paroisse et en profite pour rappeler son attachement au régime :

" l'intérêt tout particulier que je porte au gouvernement se S. M. l'empereur, Monsieur le préfet, me fait un devoir de vous faire part de ces parole qui ont produit une bien pénible impression sur les paisibles habitants de la commune de Lencouacq"

Le 24 Août le préfet écrit à l'évêque d'Aire, pour lui signaler la plainte du maire et les propos tenus par le prêtre, propos qu'il qualifie de calomnieux et diffamants à l'égard d'un ministre de l'empereur. Il demande donc à l'evêque des explications avant de porter l'affaire plus haut. doncamillo1952bdrip1080   

Le 1er septembre l'évêque d'Aire, Monseigneur Epivent, qui signe Louis-Marie, répond au préfet qu'il a demandé des explications au curé et lui a demandé de se rétracter publiquement en chaire, lui a infligé un blâme et l'a incité à aller s'expliquer auprès du préfet en lui demandant une audience. Cependant il s'étonne fort d'avoir reçu un courrier du procureur impérial et regrette que le l'affaire soit déjà dans les mains de la justice ce qu'il déplore pour son "pauvre prêtre ", alors qu'il a tout fait pour réparer la faute.

 

Ce même jour l'abbé Labbé écrit au préfet pour lui demander audience.don-camillo-monseigneur-1961-09-gprone 1867 (6)

Entre-temps le préfet répond à l'évêque le 3 septembre, qu'il sera heureux d'entendre de la bouche même du désservant les explications sur les propos qu'il a tenu à l'égard du ministre et qu'il considère le blâme infligé par l'évêque ainsi que la rétractation publique en chaire comme une réparation suffisante. Il s'étonne toutefois que Monseigneur ait pu supposer qu'il ait pu porter déjà l'affaire en justice.

Sans attendre, le 4 septembre, Monseigneur Epivent écrit au préfet :

"Votre réponse à ma lettre concernant le curé de Lencouaq  me console. La loyauté qu'elle "respire" m'impose même le devoir qui m'est plus doux que pénible de retrouver l'opinion que j'avais, que le parquet avait été saisi sans la préfecture de la dénonciation formulée par monsieur le maire de Lencouacq.../...

Toutefois j'ai rencontré le procureur impérial et j'ai à dire que ce magistrat se montra plein d'égards  de conciliation et de bienveillance.../...

Permettez-moi monsieur le préfet de mettre sous vos yeux une lettre de mr le maire à mr le curé de Lencouacq.../... mais du moins cette lettre nous apprend que le dévouement du maire au gouvernement de l'empereur n'était peut-être pas l'unique mobile de la dénonciation et qu'il pouvait s'y joindre un grain de vengeance personnelle.

On voit que mr le maire en écrivant cette lettre ../.. a du recourir à d'autres pour la rédaction de sa plainte. Son style biblique et le sentiment de vague religiosité me semblent puisés dans les bas-fonds de la plus mauvaise presse et me donnent une bien triste idée de ses dispostions envers la religion et le ministère." 

 

On retrouve ici tous les ingrédients qui ont pu inspirer les auteurs du scénario de Don Camillo dont les images ont servi à illustrer ce petit épisode de la vie locale dans notre petit canton.

Les propos attribués à l'abbé Labbé sont tirés de la lettre de dénonciation adressée par le maire au préfet. Tous ces courriers sont aux archives départementales sous la cote : 5v962

 

   

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26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 21:06

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    raymond péré

 

     En début d'année 2013 est paru le Dictionnaire Historique des Landes de Philippe Soussieux. Ce livre de 800 Pages environs est  l'aboutissement et la synthèse des recherches de Philippe Soussieux tant sur certaines familles  et personnages célèbres des Landes, que sur des sites, des villages, des faits et des généalogies landaises. Je n'ai pour l'instant fait que le feuilleter et à l'article Péré, il fait évidemment  mention de l'architecte roquefortois Raymond Charles Péré et on y apprend que celui-ci a composé un peu de musique mais aussi qu'il est le grand-père du célèbre architecte Jean Balladur (1924-2002) qui créera la ville de la Grande-Motte et bien d'autres monuments célèbre. Le fils de ce dernier Gilles Balladur est également Architecte : nous nous trouvons en présence d'une famille avec 4 générations d'architectes.

Par ailleurs Jean Balladur était le cousin d'Edouard Balladur.

  fev 026

                                                                     Vue depuis le sud

 

     Du nouveau aussi en ce qui concerne le pouygleysia à St-Gor. Les travaux de la ferme photovoltaïque avancent, le terrain est entièrement dégagé, les souches broyées, et le terrain apparaît dans toute sa nudité, révélant des reliefs insoupçonnés jusqu'à présent (et depuis longtemps). Le regard porte assez loin et nous donne une une petite idée de la lande d'avant la forêt industrielle. Au milieu de ce quadrilatère, notre Pouygleysia domine de sa hauteur relative, les lieux, ne laissant paraître sur son sol lacéré que quelques moëllons épars, des débris de tuiles et d'enduit... Une banderole de chantier rouge et noir délimite un périmètre de sauvegarde signe peut-être qu'une bonne fée se serait penchée sur sa sépulture ? En tous cas nous espérons qu'un jour peut-être nous en saurons un peu plus. En attendant voici quelques photos du site tel qu'il nous apparaît aujourd'hui, avant qu'il ne soit vraisemblablement clôturé.     

fev 041

                                                                                          Vue nord-ouest

fev 043

                                                               vue ouest

fev 046

                                                                      Vue depuis le nord

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